dimanche 18 janvier 2009

La chronique facile

(Exercice de style ayant pour thème "La chronique facile", durée: 20 minutes, longueur: 400 mots, style: vedette d'un quotidien montréalais.)



Les nerfs avec Obama
18/01/09
Par Le chroniqueur supervedette


Avez-vous la couverture médiatique ahurissante qu’on fait ces jours-ci autour de la cérémonie d’investiture de Barack Obama?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je commence à trouver que ça fait beaucoup. Ça fait cinq jours qu’on ne parle que de ça partout, sur les télés, dans les journaux et à la radio! On nous dit que c’est un moment historique, que la planète Terre en entier retiendra son souffle mardi pour voir le sénateur accéder au rang de 44e président des États-Unis.

On nous promet qu’Obama changera à jamais la face des États-Unis, qu’il fermera Guantanamo, règlera la crise financière, combattra le changement climatique, rétablira la démocratie américaine, ouvrira un dialogue avec l’Iran, fera cesser la guerre entre Israël et ses voisins...

Un chausson avec ça?

Cigare et saxophone
Je veux bien croire que Barack sera un bon président...

Mais il ne règlera pas TOUS les problèmes d’un seul coup.

Vous souvenez-vous de Bill Clinton? Quand il a mis la main sur la clé de la Maison-Blanche, on disait que c’était le grand retour des démocrates, que la récession était chose du passé et que les USA contrôleraient le monde pour des décennies à venir.

Je ne sais pas pour vous, mais à part un cigare, une stagiaire à la robe bleue et quelques partitions de saxophone, l’héritage de Clinton n’est pas très fameux. C’est la même chose avec Obama: on le voit comme le Messie alors qu’il n’a pas encore prêté serment. On voudrait qu’il sorte sa baguette magique et pouf! règle tout nos problèmes.

Désolé, mais ça ne se passe pas comme ça.

«À vivre près de la mer, on devient crustacé», comme l’a si bien dit Gabriel Yacoub.

Encore de l'incompétence...
Parlant de la mer...

Quelqu’un sait-il ce qu’une conduite d’eau datant de 1891 faisait sous les rues du Vieux-Montréal?

Vous avez bien lu: 1891!!! C’était AVANT la Première guerre mondiale et l’invention du cinéma! Les Romains et leurs aqueducs de l'Antiquité peuvent aller se rhabiller. Et, dites-moi, qu’attendent les autorités municipales pour se dégeler la tuque et réparer cette tuyauterie moyen-âgeuse avant qu’elle n'explose sous les pieds des CITOYENS QUI PAIENT DES TAXES?

«Ce qui doit être sera», disait Eschyle.

Un conflit facile à régler
Parlant d’explosion...

Quelqu’un pourrait-il dire au Hamas que faire sauter des kamikazes dans des cafés israéliens ne règlera RIEN DU TOUT? On pourrait en profiter pour dire aux dirigeants de Tsahal que de bombarder des enfants avec des Hellfire est PARFAITEMENT INUTILE. Ce n’est pas si difficile à comprendre, pourtant.

Alea jacta est, aurait dit César.

3 commentaires:

Beanie a dit…

Voilà que Phil fait son Martineau et qui essai de régler tous les problèmes du monde en nous mettant dans face des réalités modernes...

En fait... quand on pense à ça... Martineau a également laché le Voir pour aller au Journal... Coincidence? Je ne crois pas.

Phil a dit…

Moi et lui, même trajet, même combat.

Patch a dit…

Je me dis que si au moins les nids de poule étaient alignés avec les tuyaux qui pètent, ça coûterait un peu moins cher...