samedi 28 juin 2008

Je chante sous la pluie



(Attention: Ce texte contient beaucoup d'auto-congratulations et d'auto-références. J'ai le droit, c'est mon blogue, pas le vôtre.)

Difficile de trouver meilleure image pour représenter ma première soirée au Jazz que celle-là. Selon mes estimations, la dernière fois que la Terre a reçu autant de pluie en un laps de temps si court, c'était dans les premières minutes du grand déluge dont Moïse Noé (merci Patch) a eu si peur. Non, ce n'est pas peu dire.

J'ai vu une partie du show de Little Miss Higgins et du Jerrold Dubyk Quartet. J'ai l'air connaisseur, vite de même, mais c'est le guide des concerts qui me souffle les réponses. Vous, lecteurs avides, vous lirez mon article demain pour vous rendre compte à quel point je connais mon jazz (hum-hum). Et aussi pour vous rendre compte de vos yeux vus qu'après "le saint empire germanique de Maximilien 1er" dans une critique sur le Mondial chorale la semaine dernière, j'ai réussi aujourd'hui à ploguer le mot "cumulonimbus" et l'expression "le petit Jésus s'est mis à pleurer" dans un texte. Mon prochain défi? À vous de décider.

mercredi 25 juin 2008

La violence

Pas de photos, aujourd'hui. Lendemain du congé national qui avait toutes les apparences d'une journée de semaine normale pour le travailleur à l'horaire bizarre que je suis, j'ai pas le goût de me servir de Bluetooth. De toute façon, tout le monde déménage cette semaine, alors personne n'aura le temps de lire ça.

J'ai lu un truc ce matin. Je vous mettrais bien le lien, mais je ne suis pas capable, ne me demandez pas d'expliquer. Un gars de mon âge s'est fait battre à mort à la sortie du métro St-Laurent hier. Pas réjouissant du tout. Querelle? Vol? Gang de rue? On ne sait pas encore.

Beaucoup de personnes de mon entourage, et j'inclus là-dedans ceux qui ne me connaissent pas mais qui font trembler les médias avec assez de force pour que je les entende, ont une réaction allergique à ce genre d'évènements. Nous vivons dans un monde de plus en plus violent, disent-ils. Notre monde va rapidement, les gens sont exténués, crevés, dépersonnalisés, brutalisés par leur travail, leur mère monoparentale, leurs antidépresseurs. On se fait tuer dans la rue, les policiers ne font rien, c'est la faute aux films violents, à la musique violente, aux politiciens, que sais-je.

Je m'élève en faux contre ce genre de caricature. La criminalité est en baisse partout en province depuis des années, les chiffres le prouvent. Avec 93 meurtres commis sur son territoire en 2006, le Québec a connu son plus faible taux d'homicides enregistré depuis 1962. Mais le tableau est assombri par les 25 meurtres commis dans la Belle Province par des organisations criminelles ou gangs de rue, la pire proportion du genre au pays, révèlent des données publiées hier par Statistique Canada. (La Presse, octobre 2007). Le reste du texte avance que le nombre réel de meurtres en 1962 est probablement sous-estimé.

Autre mythe: les jeunes sont plus violents aujourd'hui. Les recherches prouvent le contraire. Le taux de criminalité juvénile est en baisse depuis 25 ans, au Canada, et la victimisation en milieu scolaire serait stable depuis 20 ans. Des chercheurs américains, qui avaient observé une détérioration du comportement des adolescents entre 1981 et 1989, ont par la suite constaté une amélioration qui a permis un retour à la normale dès 1999. En fait, les deux études les plus importantes sur la question, aux Pays-Bas et aux États-Unis, n'ont pu prouver que les élèves des classes régulières sont plus troublés qu'avant. (La Presse, octobre 2007)

Non seulement la société n'est-elle pas plus violente qu'avant, elle est aussi beaucoup plus respectueuse des individus qu'auparavant. Il y a 50 ans, la semaine de travail au Québec était de 60, 70 heures. Nous en sommes rendu à 40. Contrairement au cliché qui veut que les pauvres travailleurs soient exploités par la méchante bête capitaliste qui les déshumanise, notre système économique accorde plutôt des périodes de repos inégalées dans l'histoire de notre race. Y a-t-il quelqu'un qui croit encore que nous travaillons davantage qu'il y a 50, 100 ou 1000 ans, alors que les moyens dont nos ancêtres disposaient étaient infiniment moins performants? Les journées de 8 heures avec une pause-repas n'existaient pas dans les champs, avant que n'arrive ce vilain système capitaliste que nous aimons tant dénoncer.

Ça paraît lourd comme sujet. Mais malgré ce qu'on peut penser en lisant des nouvelles sur des jeunes qui se font assassiner en pleine rue, notre monde se porte de mieux en mieux, criminellement et technologiquement parlant. De notre côté de la frontière nord-sud, du moins. Voilà.

Cela dit, ça ne règle pas la question la plus importante de ma journée: où est-ce que je vais trouver assez de boîtes pour tout déménager mon bazar la semaine prochaine, 'sti?

dimanche 22 juin 2008

Le sport, j'aime ça

Le Canadien de Montréal est quelque chose de très montréalais, alors je me permet de ploguer ici toute la joie qui m'a envahi lorsque j'ai appris l'excellent nouvelle qu'Alex Tanguay avait été échangé au CH contre deux rondelles en mousse et un casque de gardien de but (à peu près).

Voyez cette magnifique photo que j'ai prise d'un match du Tricolore cet hiver.


7-1 Montréal contre Ottawa, ça fait du bien.

Je sens que c'est une situation que l'on revivra souvent la saison prochaine, surtout si on réussit à mettre la main sur Mats Sundin, auquel cas C'est tellement Montréalais prévoit une conquête de la coupe Stanley par nos Glorieux. Peut-être même à cause d'un forfait des 29 autres équipes, qui auront la chienne d'affronter notre puissante dynastie.

Au détour, je souligne que moi et Goldorak avons assisté à 2 buts de l'Impact la semaine dernière, et que l'équipe a encore gagné aujourd'hui. Et que nous n'avons pas attendu une heure pour entrer dans le stade Saputo, comme la dernière fois. En attendant d'être hockey, la ville est soccer!

mardi 17 juin 2008

Croyez-moi, ça fait mal

Il y a des siècles de ça, j'ai blogué sur un lecteur d'un grand quotidien montréalais francophone de format tabloïd (non, je ne parle pas du Devoir) qui avait vertement insulté un collègue avant de se rétracter lamentablement suite à une réplique sereine et cinglante. Bon. J'ai un autre cas pour vous.

Cette fois, le fou furieux a pris ses précautions pour ne pas qu'on puisse lui répliquer: il a envoyé une lettre dactylographiée (ça existe encore ça??? c'est très 1992, en tout cas) d'un ton incroyablement condescendant à ce même collègue pour se plaindre d'une expression mal utilisée dans un de ses textes. Nous surnommerons ledit collègue Le Kayakiste prudent, pour conserver son anonymat. Voici.


"Je vais te rendre un service mon petit bonhomme. On ne peux (sic) rencontrer longuement. On peux (sic) interroger penant (sic) pendant longtemps mais on rencontre en une seconde (...). Ast'huer (six x3), si tes (sic) trop bornç (sic) pour comprendre, reste comme ça comme un épais. PS: j'ai averti Doucet."

Moi, je compte six fautes. Pour un gars qui prend la peine d'écrire une lettre de plainte conçernant la grammaire et l'orthographe, je trouve ça, disons, spécial. Pour ne pas dire singulier.

J'aime particulièrement le "J'ai averti Doucet" à la fin. Wow. Cet homme connaît le nom de famille du rédacteur en chef, il doit fréquenter les cercles d'initiés du milieu. La prochaine fois, je suis certain que ce sera une missive avec des lettres découpées dans des revues, signée d'un nom comme Le Zodiaque Enchanté ou La Main Noire.

Mais laissons les idiots dans leur royaume, et contemplons ce (véritable) mot d'amour reçu par courriel le lendemain par un jeune journaliste nommé le Prédateur d'oestrogène: "Juste un petit mot pour te dire que j'aime beaucoup te lire, tu es professionel et très poétique tout à la fois."

Il faut de tout pour faire un monde, je vous jure.

samedi 14 juin 2008

Un peu de poésie

J'ai pris la vilaine habitude de mettre à jour mon blogue avec une photo cocasse plus ou moins montréalaise, suivie d'une blague ou commentaire cynique dont mes grands admirateurs (et ils sont nombreux) raffolent tant. Question de briser la routine, et d'ainsi m'approcher de mon but de vendre C'est tellement montréalais! à Google pour 1,3M$ d'ici deux ans, je me suis dit qu'un peu de poésie ferait la job pour aujourd'hui. (Je sais, ça n'a toujours pas rapport à la pêche. Ça viendra, un de ces jours.)

Je me suis demandé quelle était la plus belle et petite phrase pour cerner le sentiment de l'amour. Après quelques essais, j'ai trouvé cette formule un peu vaporeuse, j'en conviens, mais efficace.

"... et puis, elle."

Les trois petits points font naturellement référence au passé, qui n'a plus d'importance aux yeux de l'auteur depuis qu'il a rencontré sa flamme. Le 'et puis' consacre la rupture entre le 'avant' et le 'après' de l'amour. Et le 'elle', eh bien, je ne crois pas avoir besoin de l'expliquer. Voilà une phrase (ou plutôt expression, puisqu'elle n'a pas de verbe) dont la longueur est inversement proportionnelle au sentiment qu'elle décrit. En tout cas, c'est ce que je me dis.

...

Oufff, c'est du sérieux, tout ça. Tout bien pensé, pourquoi ne pas terminer avec une bonne vieille photo drôle?



Si c'est écrit en lettres rouges, c'est que ça doit être vrai.

vendredi 13 juin 2008

L'oeuf le plus bizarre au monde

Pendant mon voyage de pêche, j'ai créé ce chef-d'oeuvre culinaire:



On dirait une publicité contre le racisme. "Jaune-blanc, blanc-jaune, nous sommes tous des oeufs." Non?

jeudi 12 juin 2008

Mon autoroute n'est pas une piste de course

Dans le quartier Rosemont, on mène depuis quelques mois une campagne contre la vitesse dans les rues. Le slogan est quelque chose du genre "Ma rue n'est pas une piste de course".

L'autre jour, en revenant de la pêche (oui, lecteur avide, je parlerai ultérieurement, par bribes, de cette rocambolesque aventure fort non-montréalaise), quelle ne fût pas ma surprise de voir cet immense panneau au-dessus de l'autoroute 40:


La joke, là-dedans, c'est que nous étions coincés dans un embouteillage monstre depuis plusieurs minutes quand nous avons passé ledit panneau. Je dirais que nous filions à au moins 13 km/h quand nous l'acons dépassé, comme en fait foi la netteté géniale de mon cliché.

Ma rue, mon autoroute, mon boulevard ne peuvent pas être des pistes de course: ils sont congestionnés à toutes les heures du jour et de la nuit, maudit bordel!

Ça fait du bien.

mercredi 11 juin 2008

Deux billets gratuits

Ça y est.

Suite aux nombreuses pressions de mon ami Goldorak, qui menaçait d'abattre le stade Saputo d'un puissant jet laser si l'équipe de l'Impact ne lui remettait pas deux billets pour compenser notre première mésaventure, il a obtenu gain de cuase: nous retournerons commettre nos présences à ce spectacle d'ici peu. Nouvelles à suivre. Et merci à Goldorak pour son insistance.

(En passant, il est toujours possible, après 5 parties, que nous soyons les premiers à voir un but de notre équipe dans son nouveau stade. Ça fait comme un mois que je suis allé là-bas, et jamais, jamais, encore, la foule n'a pu se lever en criant de joie. Pas une seule fois. Ah, et l'équipe est vraiment poche depuis le début de la saison, vraiment, vraiment poche. Comme le Canadien en 1999. Avec Dainius Zubrus.)

Je suis allé à la pêche cette semaine. C'était très montréalais. Vous allez voir.

dimanche 8 juin 2008

Je rencontre des idoles

Quand j'étais petit, j'aimais la lutte. Pas celle qui passe une fois au quatre ans aux Olympiques là, la vraie, celle qui passe à la télé. J'écoutais ça toutes les semaines. Mais c'est comme croire en Dieu: quand tu grandis, tu te rend compte que c'est pas vrai. Alors j'ai arrêté.

Mais voilà, j'étais au Pays de l'huile (Edmonton) en fin de semaine, pour les raisons que le Terre entière connaît déjà. Le show d'Iron Maiden étant terminé, je me dirige vers l'arrière-scène, où le gros manager du groupe m'avait dit d'aller après. Je le croise, hé-hé, chummy-chummy, il se retourne et me présente à un gars près de lui.

-Salut, moi, c'est Chris Jericho.

-Enchanté, Chris.

Fuck off. Chris Jericho. Le Y2J en personne, un de mes 3 lutteurs favoris (avec Rey Mysterio et Undertaker, je m'en souviens encore), l'unique inventeur du Boston Crab, le demi-dieu canadien de la lutte WWF, il est là, et me regarde, moi, un simple mortel! J'ai les jambes qui shakent, je passe m'évanouir, en fait, je m'effondre, mais avant que l'arbitre ne fasse le compte de 10, je me relève et assène un violent coup de chaise au gros manager, cependant que Y2J lui saisit la tête pour une souplesse bien méritée.

Bref. Une heure avant, j'ai eu Bruce Dickinson en entrevue. Ça, c'est le chanteur d'Iron Maiden. Et ça, c'est le gars que j'allais voir au Centre Bell très saoûl avec mon ami Jo quand j'avais 15 ans (on buvait avant d'arriver). Et mon ami Jo, c'est avec lui que j'écoutais la lutte.

Esti que j'aime le journalisme, des fois.

vendredi 6 juin 2008

C'est pas vraiment montréalais, mais ça fait du bien

Oui, hordes de lecteurs avides de pitreries montréalaises, je suis effectivement en territoire hostile (l'Ouest canadien) depuis une heure. Ça parle pas français, il n'y a pas de tour olympique, et les Oilers sont en vacances depuis pas mal plus longtemps que nos Glorieux.

Quand même, j'aimerais écoeurer un peu tout le monde en montrant deux images de la chambre d'hôtel qu'on m'a donnée ici. Je sais, c'est prétentieux.


Un lit grand comme les Prairies et un écran plat, ça fait plaisir.


Des grattes-ciel!


Ah oui, et dans pas longtemps, je rencontre les gars d'Iron Maiden, ceux dont la musique a bercé une courte période rétro-métal de mon adolescence.

Qui a besoin d'une joke à la fin d'un post comme celui-là?

jeudi 5 juin 2008

Un peu de sport

Puisque les Red Wings ont gagné la coupe hier soir, je consens à répondre aux dizaines de courriels passionnés que mon transmis des fans en délire conçernant ce fameux P. Meilleur, vous savez, cet inconnu qui a son nom gravé sur le trophé de la LNH.

Eh ben, sachez qu'il s'agit de Pierre Meilleur, un assistant-entraîneur qui a remporté la grande finale deux fois en 1977 et 1978. Ça, c'était dans le temps que le Canadien gagnait une fois sur deux, en battant Boston en dernière ronde. Oui, ça fait longtemps.

In other news, l'Impact a disputé un très excitant match de 0-0 hier. Ça fait maintenant six matchs qu'ils n'ont pas compté de but. Six matchs! De l'action à l'état pur. Des remontées, des arrêts spectaculaires, des tirs précis. Juste à y penser, j'ai la fibre sportive qui s'emballe.

Sérieusement. Comment peut-on tolérer que des gens se déplacent vers un stade pour regarder un match, pardon, DES matchs, qui se terminent par des pointages dont la seule lecture provoque le sommeil profond?


Un joueur de Toronto est en train de ne pas marquer un but contre l'Impact.

Le hockey est fini, le soccer est nul (dans le sens 0-0 et dans le sens "poche"), il n'y a pas de baseball et les Alouettes vont sûrement être mauvais et rater la coupe Grey à Montréal.

Y'a des fois où je suis si déprimé...

mercredi 4 juin 2008

La Chine va gagner

Récemment, j'ai fait un voyage en Chine. De la chambre où j'habitais là-bas, j'avais une vue imprennable sur la construction d'une école. Et quand les Chinois construisent, ils construisent. C'était du 24h sur 24h, sans exagération. Ça cognait des clous à 3 heures du matin un dimanche, ça soulevait des poutres à la grue le samedi matin, pas de problèmes. Pas de casques, non plus. Et pas d'inspecteurs de la CSST, j'imagine.


Voyez ces braves hommes qui travaillent pour quelques yens. De la force brute.

Récemment, je suis passé devant le projet de condo qui abrite mon futur logement. Il était peut-être dix heures du soir, un lundi ou un mardi, quelque chose comme ça. À part une génératrice qui hurlait de puissance devant des clôtures plantés sur des tas de terre malpropres, il n'y avait pas grand travaux qui se faisaient là. Je suis repassé le lendemain dans la journée, toujours aucun marteau en vue.

Voyez ce brave projet de condo qui se bâtit à la vitesse de l'éclair.

Une collègue a acheté une unité dans le même projet que moi. Son logement est en retard de trois mois, et à la vitesse où ça avance en ce moment, elle sera chanceuse si elle en prend possession avant la fin du calendrier maya (c'est en 2012, ça, mes amis). Je commence à avoir peur pour mon unité à moi.

Vous connaîtriez pas deux-trois Chinois qui se cherchent de quoi à faire, par hasard?

PS: Oui, le nouvel album de Weezer est vraiment très bon.

mardi 3 juin 2008

Les insultes

Quand les gens lisent un journal à grand tirage, ils ont souvent l'impression d'être en interaction avec une grosse machine froide qui fonctionne par elle-même. Ils ne pensent pas, même s'ils le savent, qu'au bout du compte, c'est toujours les individus qui la font rouler, cette machine. J'imagine que c'est la même chose que lorsque je chiâle contre Microsoft parceque mon Xbox vient de planter.

Les journalistes sont ainsi, je pense, pas mal habitués à recevoir des insanités de la part de lecteurs furieux qui se déchaînent sur leur clavier. Voici ce qu'un collègue a eu comme commentaire récemment (version éditée, parceque sa missive est longue en maudit):

Sujet: est ce que cela t'arrive de te sentir trou du cul ?

"Après avoir lu ton article de ce matin, je suis tombé en bas de ma chaise et le pire dans tout ça, c'est que ton épais de boss t'accorde la première page. Vous manquez de nouvelles ou quoi ? Avec un nom comme le tiens tu ne viens probablement pas d'ici. Retourne à l'école et va apprendre la vraie histoire du Canada car peu importe où sont tes pieds en ce pays, tu es sur la terre des premiers arrivants. Tu trouve pas que ça pu déjà assez ? Tu aimes la senteur de la merde ? Reste plus longtemps dans tes chiottes le matin, tu en aura peut être assez de te sentir toi même. Des cons comme toi ça fait chier et pas à peu près."

Ouch.

La réplique de mon collègue:

"Bonjour Monsieur, je resterai poli dans ce message. Bien sûr, je pourrais être offusqué des insanités proférées dans votre jolie missive électronique. Si vous aviez trouvé une erreur de fait dans les propos que je rapporte, je l'admettrais humblement. Or, vous préférez plutôt jouer sournoisement sur ma nationalité (québécoise, comme la vôtre) tout en utilisant un large répertoire de termes fécaux. Bon. Je suis né à l'hôpital Sainte-Justine et je suis fier de mes origines (...). Merci de nous lire! En tout respect."

Là, en ce moment, on comprend que le lecteur fâché doit se sentir cheap un peu pour ses insultes. On ne se doutait pas à quel point...

Réponse du lecteur:

"Je m'excuse sincèrement de m'être attaqué à tes origines et de la merde que j'ai pu te donné. Je m'excuse encore de t'avoir insulté et même ci tu n'avais pas été poli et que tu m'aurais traîté comme un moin que rien, je ne t'en aurais pas voulu, je l'aurais tout simplement mérité. Je suis un gros méchant en apparence, mais je suis quand même sous mon masque, un grand sensible. Je vais suivre tes conseils et ci j'ai des idées où des frustrations, je vais les envoyer à l'adresse que tu m'a donné. Encore une fois mille excuse pour mon excès de folie."

Moi, j'aime particulièrement le bout où il se décrit comme "un gros méchant en apparence, mais un grand sensible sous son masque". Quel revirement de situation! Quel K-O technique! L'adversaire n'a même pas essayé de faire semblant de se défendre devant tant de calme et de rectitude.

Journalistes 1, lecteurs impulsifs, 0, comme on dit par chez nous.

lundi 2 juin 2008

J'ai mon nom sur la coupe Stanley

Ce soir se gagnera probablement, même si mon jeune coeur aurait souhaité le contraire, la onzième coupe Stanley des Red Wings de Detroits. Même s'ils perdent le match, les gars de Babcock (NDLR: pour les lecteurs comme Cab qui confondent les Flyers et les Wings, Babcock est le coach des méchants habillés en rouge) finiront probablement par gagner cette semaine. Anyway.

Hier soir j'étais au show de Michel Louvain (oui, c'était pour ma job). Pour une obscure raison, les journalistes devaient passer par un couloir souterrain pour accéder à leurs sièges. Sur le mur dudit passage, une grande photo laminée de la coupe Stanley. Et, en avant-plan, bien en évidence par un jeu de lumière superbe, mon nom à moi, P. Meilleur, gagnant de la finale de la LNH aux côtés de Pierre Sévigny et Steve Shutt.



J'ai mon nom sur la coupe Stanley. Je ne peux pas être davantage montréalais.