dimanche 24 août 2008

Le jour qui n'est jamais venu


Wou-hou! Metallica vient de sortir le premier extrait de son nouvel album, The Day That Never Comes, et j'ai écouté ça hier après une fin de semaine remplie de Céline Dion. La différence a été, ma foi, rafraîchissante.

La nouvelle toune a beaucoup, beaucoup a offrir. Des solos, d'abord. Notez le pluriel: les dernières quatre minutes sont consacrés au déchaînement de Kirk Hammett sur les frettes de sa grosse guitare noire, et ça fait du bien à entendre, spécialement après les riffs trop System of a Down-ien de St.Anger. La mélodie accroche dès la première écoute, la batterie fait quelques passes que nous n'avons pas souvent entendues dans la musique métal. Good stuff. Même la structure de la chanson est intéressante. Il n'y a que deux refrains, et pourtant, tout les (nombreux) morceaux s'emboîtent les uns aux autres avec un naturel désarmant. Vraiment bien foutu.

Seul défaut, à mon humble avis: la pièce sonne comme un b-sides de Master of Puppets réenregistré en 2008. Je sais, je sais, tout le monde voulait un retour aux sources et c'est ce que Hetfield avait promis. N'empêche qu'on a un peu l'impression de se faire resservir la même chose qu'il y a vingt ans.

Anyway. Si le reste de l'album sonne comme ça (et peut-être y trouverons-nous des éléments plus actuels), je serai de belle humeur cet automne.

(Aussi dans les bacs bientôt: Slipknot sort cette semaine et il sera très violent selon les rumeurs, AC/DC un peu avant l'Halloween je pense et U2 avant Noël. Je dois m'acheter de nouveaux écouteurs et ça presse...)

vendredi 22 août 2008

Rumeur, rumeur, rumeur

Dites-le à tous vos amis, parents, animaux de compagnie: ça a l'air qu'y paraît que peut-être qu'il serait possible qu'Elton John serait présent ce soir au grand spectacle de Céline Dion (insérez ici votre cri de joie).

Bon. Notre logiciel statistique internet indique une cote de 1% de chance que ledit Sir se soit effectivement déplacé de l'Angleterre pour chanter une toune, mais c'est le bruit qui court dans la salle de presse en ce moment. Je prend pas de chance: si "Your Song" est chantée ce soir sur les plaines d'Abraham, les gens se rueront sur Google et aboutiront sur ce blogue, que je pourrai ensuite revendre quelques centaines de milliers de dollars à Yahoo.

Et si Mr. Candle In The Wind n'est pas là? Bah. J'aurai updaté mon blogue cette semaine. C'est déjà ça de fait.

Ajout: Devant l'évidente désinformation à laquelle ont été livrés les dignes représentants des médias hier, je donnerai un dollar 1972 (huard en bonne condition) au premier qui m'insultera conçernant ce post devenu ridicule.

samedi 16 août 2008

La citation épaisse de la semaine

Le Canada a gagné ses trois premières médailles aujourd'hui, you-hou, je les ai toutes manquées, ainsi que la finale du 100m, parce que je suis un paresseux incapable de se lever tôt. Bon.

Un lecteur du site Voir.ca s'est particulièrement enflammé hier après la publication d'une entrevue avec deux auteurs dénonçants la tenue des JO en Chine. Il termine son commentaire avec ce petit bijou de psycho-pop, que Freud n'aurait sûrement pas renié.

Et savez-vous ce que je crois maintenant?...C’est que nos athlètes, par leurs piètres performances en disent long sur ce qui se passe en Chine. Ne vous êtes-vous pas demandé si par hasard, leur inconscient se rebiffait à gagner dans de telles circonstances?

Rien de mieux qu'un petit sourire pour agrémenter une journée ensoleillée perdue sous les néons.

mardi 12 août 2008

La vie en rouge?

Lu ce matin sur une manchette de l'AFP.

Les arbitres et les juges favoriseraient inconsciemment les équipes sportives portant du rouge, affirme une étude parue dans le journal Psychological Science d'août.

Quelle est la couleur des uniformes des athlètes canadiens, déjà? Et combien de médailles avons-nous jusqu'à présent?

Il y a un scientifique qui s'est mélangé dans ses statistiques, quelque part.

AJOUT: Nous sommes tellement poches en ce moment que le Canada se classe derrière le Togo, le Tajiskistan, l'Ouzbékistan, le Zimbabwe, le Kyrgzystan... et la Géorgie (vous avez bien lu, oui-oui, le pays en guerre là) en ce moment au classement des pays. Pendant ce temps, L'Australie, qui a une population moindre que la nôtre (et qui est pas mal notre équivalent de l'hémisphère sud, socialement et politiquement) a douze médailles, dont 4 d'or. Let's go Despatie!

Le Jeu

Non non, ça ne concerne pas les Jeux olympiques. Je veux écrire sur The Game, le rappeur gangsta de la Côte ouest. (Mais quand même, c'est drôle; cette semaine, Richard Martineau a écrit une chronique pour dire qu'il fallait oublier les records aux JO, parce que l'Homme était rendu au bout du développement de ses capacités... Hier, j'ouvre la télé, c'est de la natation. Quarante-cinq minutes plus tard, j'avais vu 3 nouveaux records mondiaux. En direct, là. Les records? Pfff, oubliez-ça, c'est fini.)

(Photo think2wice.org) Enfin. The Game, il a donné une entrevue au site spécialisé AllHipHop.com au début de l'été (soit à sa sortie de prison (pour vrai)). Parlait de son nouveau disque, à venir en novembre (prévu pour début juin initialement). On le questionne à savoir s'il votera Obama ou Clinto. Voici sa réponse.

AllHipHop.com: Who you got in the election? Who you going for?
The Game: Man, I’m goin’ for the n***a man. Obama. Man I don’t give a f**k what he talkin’ bout I ain’t heard Obama say nothin’. I just know that n***a black and he about to win this s**t. Hillary need to fall back man. I’m going for Obama man, that n***a could say I’m going to kill every n***a in the hood when I get in there – I’m going for Obama man. That’s it. Gotta see a Black man, man I’m biased man. I’m biased.

J'aime. Surtout quand il dit I’m going for Obama man, that n***a could say I’m going to kill every n***a in the hood when I get in there – I’m going for Obama man.

Bonne rentrée musicale, les amis.

dimanche 10 août 2008

Très 2.0

Ce qui est le fun avec le web 2.0, c'est qu'on peut s'arranger pour être parmi les premiers à obtenir de l'information sur les sujets qui nous intéressent.

Il y a quelques heures, Metallica a mis sur YouTube une vidéo de la chanson Cyanide, tiré de leur nouvel album prévu le 23 septembre. C'est une interprétation live captée hier au Ozzfest.



Il a un solo de guitare très cool dans la chanson, ce qui est bon, très bon signe. Enjoy, les métalleux.

Ajout: et tant qu'à être dans les nouvelles musicales, tous les fans de Radiohead et Coldplay sont laids et ennuyeux, selon l'impayable chanteur d'Oasis, Liam Gallagher. (http://www.nme.com/news/oasis/38774) Le nouvel album des bad boys anglais est prévu pour début octobre.

Go les barreaux!

Je sais pas pour les autres, mais j'aime vraiment beaucoup les Olympiques. Je sais pas pourquoi, probablement parce que vers 7-8 ans, j'avais le droit de veiller tard pour regarder Myriam Bédard gagner des médailles en Norvège.

Encore aujourd'hui, je trouve ça vraiment sympathique de pouvoir ouvrir la télé à n'importe quel moment de la journée pour atterrir sur des compétitions diversifiées qui ne m'intéresseraient pas une seconde en temps normal. Du judo, de la gymnastique, du basket, de l'haltérophilie, je sais pas, moi, 20 minutes de chaque en rotation, ça me tient éveillé pendant des heures. Hier soir, c'était de la gymnastique. Il y a une Chinoise qui s'est pété la gueule sur les barres asymétriques, c'était un espoir de médaille à ce qu'il paraît, la pauvre braillait comme un veau dans les bras de son entraîneur. Je trouve ça divertissant. (Photo Bernard Brault, La Presse, probablement le meilleur photographe de presse montréalais actuellement avec Olivier Jean. À mon humble avis).

Ce que j'ai vraiment hâte de voir, par contre, c'est le lancer du javelot et du marteau. La gymnastique, il y a des juges (donc des controverses), des points d'évaluation compliqué à comprendre, du style, de l'art... Le javelot, c'est tout le contraire. Pas de niaisage: un bâton, un tape à mesurer, et voilà, la médaille d'or va à celui qui a lancé l'objet le plus loin. Idem pour le marteau, sauf qu'il faut mettre une grille derrière les athlètes, sinon ils sont bien capable d'assomer quelques spectateurs en ratant leur shot.

Bons Olympiques.

jeudi 7 août 2008

Tout est à la bonne place

Il existe une expression consacrée dans les conversations entre amateurs de musique: "J'étais là, esti!" Dans un débat, notamment, cette phrase est un atout hors du commun. Essayez de convaincre un amateur de Led Zep que les guitares sonnaient mal en 1972 dans les petites salles, et il vous balancera un puissant "Je le sais, j'tais là!", et vous n'aurez d'autre choix que de vous fermer la boîte.


Le show de Radiohead hier au parc Jean-Drapeau valait un "J'étais là" du début à la fin. Le simple fait d'être sur place relevait d'abord de la bravoure (ou de l'insouciance): voyez un peu ce nuage menaçant qui nous guettait au départ moi et mon amie Cab. Ça ne donnait pas envie de se mettre en t-shirt, oh non.

Sur le site, après un line-up d'un peu moins d'une heure (vraiment pas si mal), de la grosse pluie fatiguante tombait sur nos têtes, vous savez, le genre de pluie qui s'écrase en grappe sur les fronts une fois aux trente secondes. Je mets-tu mon imperméable ou je le met pas? Déchirante question qui s'est heureusement résolue d'elle-même au début du spectacle, puisque la pluie a diminué à partir de ce moment. Après Osheaga et le coucher de soleil, on a été gâté. Notons tout de même que le soulier Converse a laissé sa place à la botte de pluie en tant qu'élément de mode indie.

(Random fact: après la première partie, je me suis lancé vers les kiosques à bouffe avec la ferme intention de conquérir un sac de chips avec les 3$ que j'avais trouvés dans le fond d'une poche. Eh ben, rendu sur place, j'ai trouvé un légendaire 2$ qui m'a finalement permis de revenir avec un nachos fromage et sauce piquante! Un mélomane à l'estomac rempli est un mélomane heureux, je vous jure.)

Je ne sais pas trop quoi dire sur le show en lui-même, ce qui peut paraître bizarre un peu, mais non, j'avais les mains dans les poches, un gros sourire cave dans la face et les yeux à demi-fermées, alors je ne suis même pas certain que j'étais là, peut-être ai-je passé la soirée au parc Lafond à m'imaginer un concert qui avait lieu à des kilomètres de là?

Quand même, je crois avoir entendu 15 Steps en ouverture, puis (pas dans l'ordre nécessairement), All I Need, Nude, The National Anthem, Idioteque, Weird Fishes, Videotape, Like Spinning Plate et Fake Plastic Trees. (Photo: La Presse)

Mais tout ces hits ne valent rien à côté de la joie juvénile que j'ai sentie quand ils ont lancé JIGSAW FALLING INTO FREAKIN' PLACE!!!! Épelez G-É-N-I-E drette ici. Quelle ambiance, quel crescendo magnifique, quelle voix maîtrisée, quel set de lumières, quel n'importe quoi!

Deux autres coups de coeur: You And Whose Army?, je m'excuse, mais personne ne l'a vu venir, et elle était simplement hallucinante. Je sais qu'on a juste le droit de dire "C'est ma toune" une fois dans un concert, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le crier pour celle-là, même si j'avais utilisé mon droit pour Jigsaw. Que voulez-vous, je suis un rebelle. Mentionnons aussi Everything In Its Right Place en fermeture; avec sa finale démantibulée, déconstruite, ça nous a laissé sur une belle note (sans mauvais jeu de mot).

Il y a eu des feux d'artifices (ceux de La Ronde, qui ont d'ailleurs fait pouffer de rire Yorke pendant Reckoner Faust Arp, très drôle) et aussi un extrait radio de Gilles Proulx avant National Anthem. Deux belles petites anecdotes.

Dans trente ans, quand Radiohead sera devenu le Pink Floyd ou le Led Zeppelin d'une génération (avec une telle discographie doublée d'un accueil critique si glorieux, nul doute que c'est ce qui s'en vient), moi et les 35 000 autres personnes pourront dire qu'ils ont vu le show de l'année en 2008. Je le sais, j'étais là!

mardi 5 août 2008

Merci, le bonheur

Un petit mot pour dire merci à Monsieur Bonheur, individu ayant un lien de parenté avec TechnoBeanie. Grâce à sa réponse sur un post sur les Cowboys Fringants que j'avais fait la semaine dernière, on a publié une nouvelle dans le JdM qui a été reprise par la Presse canadienne et, par la bande, par La Presse, ce méchant concurrent.

Même que hier soir, en revenant d'Osheaga, j'ai vu que l'un des gros écran géant de la station Berri-UQAM projettait la nouvelle dans sa revue de l'actualité.

Une réponse dans un post de ce blogue qui se retrouve sur le bulletin de nouvelles d'une station de métro! Je ne saurai te dire merci assez de fois, Monsieur Bonheur.

J'aime les festivals

Il était supposé mouiller toute la journée, finalement, nous n'avons pas eu une seule goutte de pluie. Même que cette deuxième journée de Osheaga a été agrémentée par un véritable arc-en-ciel!



Je défile rapidement, Coeur de pirate, The Kills, Gogol Bordello, Duffy, Broken Social Scene et Jack Johnson, qui a eu la bonne idée de nous faire Gone Going au rappel, ainsi que Bubble Toes de son premier album. Yihaaa!

vendredi 1 août 2008

Coup de coeur de pirate


Contrairement à ce qu'on peut croire des fois, mon métier ne me laisse que très peu de liberté sur mes coups de coeur personnels. La plupart des artistes que je couvre sont décidés par mes boss. Des fois j'aime ça, des fois je suis indifférent, et rarement je déteste.

Alors pour ventiler mon besoin de partage, voici Coeur de pirate, projet solo d'une claviériste qui répond au nom de Béatrice Martin. Ça ressemble à du Tricot Machine chantée par une fille timide qui a déjà trippé sur Atreyu.

Son album sort à la mi-septembre, et pour moi, ça sent le coup de coeur instantanné. Je viens tout juste de la voir en première partie de Biolay aux Francos, et j'ai été charmé. Vraiment. Et en plus, c'est montréalais, donc ça va avec la thématique chancelante de ce blogue.

Va sur MySpace et écoute la chanson: www.myspace.com/coeurdepirate