mercredi 6 avril 2011

De la miouze dans mes oreilles

Étant persuadé que je suis l'unique lecteur de ce blogue - vu que ça fait un an qu'il ne s'y passe rien, et non pas à cause de son impertinence - je vais en profiter pour me gâter et déblatérer à propos de toute cette nouvelle musique que je n'arrive pas à suivre.

Il y a dans mon ordi un fichier où je note toutes les nouvelles affaires que j'écoute. (Je sais pas pourquoi j'écris ça, vu que je suis le seul lecteur, anyway). En 2011, y'a quatorze nouveaux disques qui se sont frayés un chemin dans mes écouteurs. Je note juste ceux que j'écoute au complet, les singles, ça compte pas. Les disques poches non plus; les démos et autres envois non-sollicités ne sont pas consignés, sauf exception.

J'écoute en ce moment l'excellente nouveauté D.R.U.G.S., sorti fin février. Mélange d'emo-punk et de post-hardcore, bref, il y a clairement quelque chose de bon là-dedans. Refrains suuuuper accrocheurs, des breakdowns lourds, de la bonne batterie, la guitare des fois aérienne, des fois rock and roll. Des bonnes idées en masse.

Mais le problème, c'est que j'aurai pas le temps de l'écouter assez souvent. Je suis déjà en retard sur plein de chose. Peter Peter, je l'ai écouté 2 fois, beaucoup aimé, et depuis, bonsoir! jamais eu la chance de renouer. C'est impossible de tout suivre, même dans un créneau précis. Récemment: Radiohead en a lancé un, Mother Mother, The Decemberists, The Go! Team aussi, et TV On The Radio s'en vient bientôt. On oublie pas les Strokes, Hollywood Undead (wtf?), Rise Against...

Message aux artistes talentueux de tout acabits: faites moins d'albums, établissez un quota, je sais pas, mais pensez, s'il-vous-plaît, aux pauvres fans comme nous qui tentont de suivre la cadence. Il en va de la santé de nos esprits!

mardi 12 janvier 2010

...et au troisième jour, le CD ressuscita.

Les statistiques de 2009 sur la consommation de la musique au Québec sont sorties hier, via l'Observatoire de la culture et des communications du Québec. N'écoutant que mon courage journalistique (et ma non-envie de faire des entrevues), je me suis plongé dans les stats et ai ressorti mes règles de 3 pour pondre un texte à destination de vous-savez-qui.

Il y avait de bonnes nouvelles, dans cette orgie de chiffres.

D'abord, contrairement à ce qu'on pourrait croire (et à ce que je pensais avoir prévu), le format CD ne semble pas prêt de crever de sa belle mort, pas à moyen terme en tout cas. Après une baisse désastreuse des ventes de -27% entre 2005 et 2008 (la fameuse crise du CD, c'est ça), les chiffres sont restés étonnement stables en 2009: le marché a encore reculé, oui, mais à peine, de seulement -0,5% (l'équivalent de quelques dizaines de milliers de disques sur 9 millions).

Peut-être s'agit-il seulement d'un répit avant le plongeon final. N'empêche que loin de totalement s'effondrer comme on le pensait après le -17% enregistré en 2008, le marché du disque au Québec a plutôt bien fait en 2009, et ce malgré l'arrivée massive des Québécois sur le marché numérique (68% d'augmentation pour les albums et 59,5% pour les tounes sur le net en douze mois!).

Ce que ça veut dire à mon avis, c'est que non, le CD n'est pas nécessairement voué à la disparition d'ici 5 ans comme c'était jadis prévu. Encore mieux: même si le disque physique fini bel et bien par devenir un simple objet de collection anecdotique, le numérique aura très probablement eu le temps de prendre la relève et de générer des ventes équivalentes à celles de son ancêtre.

C'est une excellente nouvelle, parce que si le CD avait continué à planter à coup de -17% par année comme avant, pas certain que l'industrie aurait pu survivre en attendant que le numérique embarque pour de vrai. Avec un marché du disque plus stable, la transition vers le numérique sera plus harmonieuse et cela, amis mélomanes, veut dire de la meilleure musique et de meilleurs spectacles pour nous tous.

Yé!

Les détails sont sur RF.

Et si ça vous amuse, les stats originales se trouvent là.


mardi 29 décembre 2009

Master! Masteeeeer!


Photo RueFrontenac.com, Rogerio Barbosa (quelle belle photo!)

Je poursuis dans la même veine et publie ici mes tops de l'année des C'est tellement montréalais! Music Award - Best Live Performance. Si ça vous dit, laissez un commentaire sur RF pour dire à quel point vous êtes d'accord avec mes choix, que vous voulez qu'on m'octroie un Nobel honorifique ou que l'on me nomme booker en chef de Coachella (bienvenue en Californie, Muse et Radiohead). Mais vous êtes pas obligés.

Voici donc:

1 - Metallica, Centre Bell, 19 septembre.

I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E : non seulement James et Kirk m'ont fait jouir des oreilles en garrochant Die, Die My Darling et Hit The Lights (!) au rappel, me laissant ainsi béat et transi (c'est fort, la musique), j'ai cru percevoir ce soir-là la résurrection en temps réel de trois légendes (non, Trujillo ne compte pas, même s'il est bien sympathique à ce qu'il paraît). Sous mes yeux, là, devant moi, est revenu à la vie LE groupe, celui-dont-il-ne-fallait-plus-prononcer-le-nom il y a cinq ans et qui maintenant reprend sa place au firmament du métal. De loin le spectacle le plus démentiel de mon année, à classer dans la catégorie de ceux que je n'oublierai jamais. Rock on, les gars.

2- Metric, Métropolis, 17 octobre.

Voir danser Emily Haines en paillettes, les bras étendus de chaque côté de son corps comme le faisait Passe-Carreau à l'époque, est assurément une expérience digne de mention pour n'importe quel amateur de pop-rock teinté d'électro. Mais ce qui m'a le plus frappé dans cette trop courte performance, c'est le rendu des chansons sur scène : l'exécution est parfaite et les mélodies sont claires au possible, empêchant nos mollets de rester immobiles plus de trente secondes. Fantastique !

3- Coldplay @ Osheaga, parc Jean-Drapeau, 1er août.

J'ai manqué une partie de la visite des Anglais à cause de Girl Talk (quoique le DJ disjoncté valait le détour), mais de ce que j'en ai vu, ce spectacle était très réussi et complétait à merveille une journée remplie de bonne musique. Même l'hommage à Michael Jackson était potable, c'est tout dire.

4- Blink-182, Centre Bell, 7 août.

Est-ce que j'ai rêvé ou j'ai vu Travis Barker jouer du drum suspendu sur une plate-forme rotative ? Ai-je bien brandi le poing pendant Dammit comme si j'avais encore 17 ans ? Ce nono aux remarques baveuses, là, c'était bien Tom DeLonge ou j'ai halluciné ? Et concernant ce fameux nouveau disque tant promis, quand pourrai-je enfin me précipiter sur iTunes pour le télécharger ?

5- Bernard Adamus à Petite-Vallée, 4 juillet.

J'ai eu le privilège de voir Adamus, star montante du folk-bluesy d'ici, en performance intime dans une petite auberge du pittoresque village gaspésien, aux côtés d'une trentaine de clients curieux. Si tout va comme prévu pour la carrière de ce grand bonhomme, c'était la dernière fois qu'il se produisait devant un public si restreint. Me voilà choyé !

Mention spéciale - Les Cowboys Fringants, Centre Bell, 31 décembre.

OK, OK, inutile de me lancer un calendrier grégorien au visage, je sais que les Cowboys n'ont pas encore défoncé l'année dans le grand temple au moment de mettre en ligne. M'en fous. Puisque, techniquement, ce concert débutera en 2009, je lui accorde une mention hors concours en tant que haut fait musical de l'année. Et je prédis que les gars et la fille donneront à cette occasion l'un des meilleurs spectacles de leur carrière. Ils le méritent bien !

mardi 22 décembre 2009

Bienvenue aux Tops (pas celui de Laval) UPDATE

Comme je ne peux pas vraiment publier ici intégralement ce qui sera en ligne vous-savez-ou le 26 décembre, je vais faire une entourloupette et poster des extraits de mes quatre Top Full Music 2009. Je mettrai ça à jour petit à petit ces prochains jours, jusqu'à dévoiler les trois grands gagnants d'un prestigieux trophée Phil's Outstanding Music Achievement Award of The Year 2009 Television Network.

UPDATE: À bien y penser, cliquez donc ici pour voir mes tops, chers amis!

Mes gagnants, pour les paresseux:

-Musique costaude: Alexisonfire - Old Crows / Young Cardinals
-Musique pop-rock: Muse - The Resistance
-Musique douce: Pierre Lapointe - Les sentiments humains

Bonne année, grands nez!

vendredi 11 décembre 2009

Impossible! AJOUT!

J'ai beau essayer, j'y arrive pas.

Juste pas.

Tenez, tantôt, j'ouvre la radio pour écouter Paul Arcand, chose que mon heure de lever ne me permet pas normalement (merci à mon stupide chat pour avoir eu la délicatesse de me réveiller en vomissant comme une truie partout dans l'appart ce matin), et la première chose que j'entends, c'est "ça", la controverse-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom-pour-ne-pas-l'alimenter. Je change immédiatement de chaîne et, ben calvaire, ils parlent aussi de "ça".

Je vais sur le blogue de Richard Hétu, minding my own business, relax, sans rien demander à personne, et bang! je tombe sur un billet "là-dessus", même si le titre dudit billet ne laissait rien deviner.

J'ouvre La Presse, et même si j'évite les clins d'oeil de Stéphane Laporte (qui a dû faire 115 jokes plates sur "le sujet" depuis une semaine), je finis par lire un gros titre sur "ce potin".

Je tente alors de regarder mes nouvelles de midi à LCN, pis au détour d'une pub de Snuggy, l'animateur me prend par surprise et me balance une amorce sur "cette câlice d'histoire".

Tiens, que je me dis ensuite, je vais aller sur Facebook, là, au moins, il n'y a pas de... Eh, merde! Quelqu'un vient de linker un article d'agence de presse sur "cette non-nouvelle par excellence"!

J'évacue rapidement vers RueFrontenac.com, et, devinez-quoi, il y a encore une chronique sur "ce fichu scandale"!

AJOUT: Et voilà que vlan, dans les dents, le front de Cyberpresse est maintenant consacré à ce sombre roman-savon.

Je manque de mots et de qualificatifs pour éviter de devoir nommer l'évènement en question, donc je m'arrête ici.

Permettez-moi toutefois, pour une rare fois, de passer ici un message d'intérêt public, une explosion instantannée de rage et de désespoir, un peu comme le Nerd quand il joue à Little Red Hood, et de résumer en mots grossiers ce que je pense de ladite manchette (il me restait un dernier qualificatif, finalement):

JE M'EN CRISS! JE M'EN CRISS! JE M'EN CRISS!

Pis c'est pas normal que même en fuyant TOUT ce qui semble toucher de près ou de loin à ce trou noir de l'information, je finisse QUAND MÊME par en entendre parler constamment! J'ai le goût de saisir tous les directeurs de l'information de toutes les publications de la Terre par le collet et de leur dire "HEILLE, CHOSE! Y'é temps de passer au prochain sujet, next topic, s'il-vous-plaît, là, je vous implore, sinon je vous ordonne, d'arrêter d'en parler, parce que je n'ai jamais demandé à être informé là-dessus, et, plus important encore, vous l'ai-je déjà dit? JE M'EN CRISS!"

Merci.

dimanche 6 décembre 2009

Showtime

Quiz: quel prix est plus prestigieux qu'un Grammy, plus glamour qu'un Félix et pas mal plus difficile à obtenir qu'un American Music Award?

Réponse: Le "C'est tellement Montréalais! Show of the Year Award", bien entendu.

Honte à ceux qui n'y ont pas songé.

Question de sonder l'intérêt des milliers de lecteurs de CTMTL! (pour les intimes), je vous fait donc part d'une liste de demi-finalistes triés entre les 37 spectacles auxquels a assité ce blogue depuis janvier. Si certains shows vous semblent sortir du lot, je vous invite à laisser un commentaire; parmi les répondants, je ferai tirer un grand prix incluant du champagne, des framboises californiennes en casseau et une nuit avec Paris Hilton dans un Hyatt Regency (échangeable pour une nuit avec Dave Hilton en prison si c'est une gagnante.)

-10e anniversaire 1, 2, 3 punk - Métropolis
-Blink-182 - Centre Bell
-Bloc Party - Métropolis
-Friendly Fires et The xx - National
-Coldplay @ Osheaga - parc Jean-Drapeau
-Yeah Yeah Yeahs @ Osheaga - parc Jean-Drapeau
-Metallica - Centre Bell
-The Killers - Centre Bell
-Underoath - Club Soda
-Metric - Métropolis
-Mindless Self Indulgence - National
-Loco Locass au Rap Party des Francos
-TV On The Radio - Metropolis
-Protest The Hero - Club Soda
-Killswitch Engage & In Flames - Cepsum
-*Les Cowboys Fringants - Centre Bell (a la particularité de ne pas avoir eu lieu, prévu pour le 31 décembre, mais s'annonce tellement hot que j'ai pas le choix de l'inclure à l'avance)

Pour ceux qui se posent la question: j'ai raté Green Day, Stevie Wonder et Slipknot, donc... Y'a aussi Matthew Good et Mother Mother qui arrive la semaine prochaine, ainsi que Arctic Monkeys le 14 décembre.

See ya, folks!


jeudi 3 décembre 2009

C'est le temps du scandale

Ça vous est déjà arrivé de marcher sur le trottoir et de poser le pied sur un billet de 10$? Moi, si, une fois, quand j'avais 15 ans. Un hasard qui avait fait ma journée, à l'époque.

Il m'est arrivé quelque chose de semblable, la semaine dernière, mais au niveau professionnel.

Topo: David Desjardins, rédac' chef de Voir Québec, a pondu jeudi passé une chronique assez virulente contre les albums de duos qui pullulent dans la Belle province depuis que Claude Dubois a lancé Duos Dubois. Il s'y attaquait, entre autres, à Yves Lambert, le sympa ex-chanteur de la Bottine souriante, disant que son nouvel album de duos, Bal à l'huile, était inutile.

Par hasard, j'avais une entrevue téléphonique avec ce même M. Lambert cet après-midi-là. Après 2-3 questions banales (entendons-nous qu'une entrevue avec Yves Lambert n'a jamais été synonyme de scandale), je lui demande s'il a lu ladite chronique. Il me répond non. Je lui résume alors les propos de Desjardins.


"Qu'il mange d'la marde, ostie! qu'il me répond. Les journalistes sont devenus des carriéristes, des ti-culs ignorants qui ne connaissent rien. Ils sont dûs pour une prise de conscience, tabarnak!"

Il a continué comme ça pendant un bon dix minutes, avant de se calmer et finalement répondre à mes questions sur son disque.

Le Voir a repris l'histoire, évidemment, via Steve Proulx et, évidemment, David Desjardins. Et aujourd'hui, c'est au tour de Patrick Lagacé, à La Presse, de résumer l'histoire. Le nom de RueFrontenac.com y est partout cité, ce qui est, pour nous autres lock-outés, une petite victoire. Une victoire symbolique, OK, mais une victoire pareil.

C'est ce qui s'appelle "marcher sur un 10$ sur le trottoir journalistique", comme on dit.