vendredi 20 mars 2009

Des spectacles, des critiques

Je viens de compléter un mini-marathon de trois spectacles en six soirs; Mindless Self Indulgence samedi au National, Bloc Party mercredi au Métropolis  et Underoath jeudi au Club Soda. Du bizarre, de l'indie rock et du métalcore; ne manquerait plus que du pop bonbon au dessert, mais je n'ai pas de billets pour Britney ce soir. Bouuh.

Les spectacles 2 et 3 de ma semaine musicale étaient l'objet de critiques pour Rue Frontenac, pour lequel je travaille depuis qu'un lock-out sauvage a été décrété par nos boss du JdM (encore une plogue, je sais, mais tsé, internet c'est l'avenir du journalisme à ce qu'on dit, alors c'est un peu excitant de participer à l'aventure de RF en ce moment). En voici deux petits extraits.

Pour Bloc Party:

Une confession, d'abord: l'auteur de ces lignes n'ayant pas assisté au passage de la bande à Kele Okereke dans la grande salle de la rue Sainte-Catherine l'automne dernier, il devra s'abstenir de faire des comparaisons et juger uniquement la qualité du produit, sans savoir s'il s'agissait d'une reprise intégrale du dernier concert. Voilà pour l'avertissement.

La grande force de Bloc Party se trouve dans sa capacité à jongler entre les refrains fédérateurs, les murs de guitares lourdes et les pointes électro-dance de ses compositions. Dès les premières mesures de One Month Off en ouverture, on avait une preuve éclatante de cette capacité. Construite autour d'une séquence électro entraînante, la pièce propose rapidement un joli riff de guitare juste assez pointu pour passer à un refrain absolument irrésistible et à une finale monumentale.

Sur Underoath:

« Je n’essaie pas de dire que nous sommes meilleurs que quiconque ici ce soir, mais j’aimerais remercier Jésus Christ pour nous accompagner parmi vous », a lancé à la foule le très chrétien Spencer Chamberlain avant le rappel. Pas certain qu’on partage cet enthousiasme aveugle envers le célèbre natif de Bethléem, mais en ce qui concerne le talent de ce groupe-là, il est effectivement supérieur à celui de bien d’autres en ce bas monde.

Les textes complets sont diponibles respectivement ici et ici. Les photos de mes collègues Catherine Lefebvre et Pascal Ratthé sont vraiment excellentes, et j'encourage les amateurs d'arts visuels (soit 6 des 7 lecteurs de ce blogue) à aller voir ce dont sont capables ces maîtres de la lentille. Faut pas oublier qu'ils ont 8 minutes seulement pour prendre leur shot au début du show, ça m'impressionne toujours de les voir aller si rapidement.

mercredi 18 mars 2009

Briiiitney

On a fait un dossier sur Britney Spears à Rue Frontenac, le site internet des lock-outés du Journal de Montréal. Concept: quatre journalistes en arts & spectacles d'horizons différents (théâtre, musique, télé) écrivent de petits billets sur la chanteuse, de façon personnelle ou non. Vous pouvez lire ça ici, en plus, ça va faire rouler notre compteurs de clic, qui tourne très bien ces temps-ci. 

Un extrait de ce que j'ai écris:

Comment un détail aussi insignifiant que les goûts musicaux peut-il être la source d'une telle guerre de tranchée, demandez-vous? Simple : Britney Spears, c'était Minnie Mouse contre l'infirmière cochonne sur la pochette d'Enema of the State. La sagesse quasi enfantine contre l'insouciance et la rébellion de l'adolescence. La main timidement plaquée contre la bouche contre le poing violemment brandi en l'air. Les cheveux dorés finement coiffés contre les cocos rasés et l'anneau de métal dans la lèvre inférieure.

Deux philosophies incompatibles, quoi.

Mon texte complet, ici. Je me suis forcé pour le boucler en moins de 700 mots, alors ne vous gênez pas pour le lire jusqu'à la fin, hein. Et on est même rendus avec nos petites photos dans de petits carrés comme dans le temps du JdM! On est rock star ou on l'est pas.

samedi 14 mars 2009

La malédiction du quotidien

Il y a des affaires qu'on veut vraiment accomplir dans la vie quotidienne mais qui ne se concrétisent jamais. J'appele ça la "malédiction du quotidien", genre, les aléas normaux de la vie qui nous empêchent d'avancer. Oui, c'est un truisme de le dire, mais comme les écrivaillons n'ont rien à déplorer quand il fait beau les samedi après-midi, je le dis quand même. Nah.

Vous connaissez Tous pour un? Une émission à Radio-Canada, animée par Francis Reddy. On pose des questions pointues sur un sujet particulier à un grand connaisseur de ladite matière. Genre: quel était le nom de l'assistant-entraîneur du Canadien de Montréal en 1952? à quelle page de quel album apparaît le capitaine Haddock pour la première fois dans les aventures de Tintin? quel juron lance constamment le personnage de Guy dans l'épisode 145 d'Un gars, une fille? Les gens de l'émission sont présentement en période de recrutement pour la prochaine saison. Je sais depuis la fin de l'automne que l'un des sujets est la Deuxième guerre mondiale.

C'est un conflit qui m'a toujours intéressé, aucune idée pourquoi. Je me souviens d'avoir dévoré pas mal de livres sur le sujet quand j'étais ado (être nul en sports a ses avantages, au fond). Et pas plus tard qu'il y a deux ans, j'ai fait un cour complet à l'UQAM sur le sujet. "Tiens, tiens, que je me suis dit, je pourrais profiter du conflit de travail au JdM pour me replonger là-dedans et passer les tests de sélection."

Début janvier, quand le lock-out a été décrété (sauvagement, si je puis ajouter une petite touche syndicale à un blogue qui ne l'est vraiment pas), j'ai décidé d'attendre quelques jours avant de commander les deux bouquins que R-C conseille d'étudier pour se préparer. Le temps d'établir ma nouvelle routine, que je pensais. Les jours ont passé, puis les semaines; je trouvais toujours quelque chose de mieux à faire, ou plutôt, je décidais de ne rien faire. Les lock-outs ont ceci de particulier qu'ils provoquent chez les employés un immense sentiment de je-m'en-foutisme et de paresse envers tout, j'imagine.

Bref. La semaine passée, ça y est, l'illumination survient. La bouche pleine de l'écume du guerrier intellectuel, j'ouvre Amazon.ca sur mon fureteur, je débusque les deux livres et les commande, souriant déjà méchamment à l'idée de clancher tout le monde au test de sélection. On me dit que la cygogne des livres déposera le paquet devant ma porte d'ici deux jours. En attendant, je fais avec les moyens du bord et me gave de pages Wikipedia pour rafraîchir ma mémoire.

Les jours passent. Deux, trois (tiens, ils sont en retard), quatre, cinq (allons,  le temps presse...), six, sept. Tabarnak! Je reçois un courriel d'Amazon, qui m'explique cavalièrement qu'ils n'ont pas reçu je ne sais quelle confirmation, et vous nous excuserez, mais on annule votre commande, merci de magasiner chez nous.

Me voilà donc gros Jean comme devant, à deux semaines exactement du test écrit, sans bouquin pour étudier. Fuck it. Je vais y aller pareil, à leur examen, études ou pas.

Je ne serai pas sélectionné (à moins que je ne sois un autiste non-diagnostiqué qui se souvient des dates et des noms sans aucun effort, ce dont je doute), mais au moins, je pourrai emmerder la malédiction du quotidien.

 

dimanche 8 mars 2009

Drinking game


Pour utilisation avec Tout le monde en parle et une bouteille de vin. Merci à Cab pour l'idée (et l'ordi, le mien est nul).

Une consommation
: - Joke de Dany pas drôle/déplacée/mal à l'aise, -Sourire forcé de Diane, -Allusion homosexuelle de Dany.
Deux consommations: -Toune qu'on connaît dans l'intro d'un invité (avec artiste et titre), -Commentaires beaucoup trop personnel d'un invité.
Trois consommations: -Femme folle à lier, -Apparition de Chantal Hébert, -Une Question qui tue
Cul-sec: -Dernier invité de la dernière émission de la saison, -Ovation debout de la foule pendant une entrevue.