mardi 29 décembre 2009

Master! Masteeeeer!


Photo RueFrontenac.com, Rogerio Barbosa (quelle belle photo!)

Je poursuis dans la même veine et publie ici mes tops de l'année des C'est tellement montréalais! Music Award - Best Live Performance. Si ça vous dit, laissez un commentaire sur RF pour dire à quel point vous êtes d'accord avec mes choix, que vous voulez qu'on m'octroie un Nobel honorifique ou que l'on me nomme booker en chef de Coachella (bienvenue en Californie, Muse et Radiohead). Mais vous êtes pas obligés.

Voici donc:

1 - Metallica, Centre Bell, 19 septembre.

I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E : non seulement James et Kirk m'ont fait jouir des oreilles en garrochant Die, Die My Darling et Hit The Lights (!) au rappel, me laissant ainsi béat et transi (c'est fort, la musique), j'ai cru percevoir ce soir-là la résurrection en temps réel de trois légendes (non, Trujillo ne compte pas, même s'il est bien sympathique à ce qu'il paraît). Sous mes yeux, là, devant moi, est revenu à la vie LE groupe, celui-dont-il-ne-fallait-plus-prononcer-le-nom il y a cinq ans et qui maintenant reprend sa place au firmament du métal. De loin le spectacle le plus démentiel de mon année, à classer dans la catégorie de ceux que je n'oublierai jamais. Rock on, les gars.

2- Metric, Métropolis, 17 octobre.

Voir danser Emily Haines en paillettes, les bras étendus de chaque côté de son corps comme le faisait Passe-Carreau à l'époque, est assurément une expérience digne de mention pour n'importe quel amateur de pop-rock teinté d'électro. Mais ce qui m'a le plus frappé dans cette trop courte performance, c'est le rendu des chansons sur scène : l'exécution est parfaite et les mélodies sont claires au possible, empêchant nos mollets de rester immobiles plus de trente secondes. Fantastique !

3- Coldplay @ Osheaga, parc Jean-Drapeau, 1er août.

J'ai manqué une partie de la visite des Anglais à cause de Girl Talk (quoique le DJ disjoncté valait le détour), mais de ce que j'en ai vu, ce spectacle était très réussi et complétait à merveille une journée remplie de bonne musique. Même l'hommage à Michael Jackson était potable, c'est tout dire.

4- Blink-182, Centre Bell, 7 août.

Est-ce que j'ai rêvé ou j'ai vu Travis Barker jouer du drum suspendu sur une plate-forme rotative ? Ai-je bien brandi le poing pendant Dammit comme si j'avais encore 17 ans ? Ce nono aux remarques baveuses, là, c'était bien Tom DeLonge ou j'ai halluciné ? Et concernant ce fameux nouveau disque tant promis, quand pourrai-je enfin me précipiter sur iTunes pour le télécharger ?

5- Bernard Adamus à Petite-Vallée, 4 juillet.

J'ai eu le privilège de voir Adamus, star montante du folk-bluesy d'ici, en performance intime dans une petite auberge du pittoresque village gaspésien, aux côtés d'une trentaine de clients curieux. Si tout va comme prévu pour la carrière de ce grand bonhomme, c'était la dernière fois qu'il se produisait devant un public si restreint. Me voilà choyé !

Mention spéciale - Les Cowboys Fringants, Centre Bell, 31 décembre.

OK, OK, inutile de me lancer un calendrier grégorien au visage, je sais que les Cowboys n'ont pas encore défoncé l'année dans le grand temple au moment de mettre en ligne. M'en fous. Puisque, techniquement, ce concert débutera en 2009, je lui accorde une mention hors concours en tant que haut fait musical de l'année. Et je prédis que les gars et la fille donneront à cette occasion l'un des meilleurs spectacles de leur carrière. Ils le méritent bien !

mardi 22 décembre 2009

Bienvenue aux Tops (pas celui de Laval) UPDATE

Comme je ne peux pas vraiment publier ici intégralement ce qui sera en ligne vous-savez-ou le 26 décembre, je vais faire une entourloupette et poster des extraits de mes quatre Top Full Music 2009. Je mettrai ça à jour petit à petit ces prochains jours, jusqu'à dévoiler les trois grands gagnants d'un prestigieux trophée Phil's Outstanding Music Achievement Award of The Year 2009 Television Network.

UPDATE: À bien y penser, cliquez donc ici pour voir mes tops, chers amis!

Mes gagnants, pour les paresseux:

-Musique costaude: Alexisonfire - Old Crows / Young Cardinals
-Musique pop-rock: Muse - The Resistance
-Musique douce: Pierre Lapointe - Les sentiments humains

Bonne année, grands nez!

vendredi 11 décembre 2009

Impossible! AJOUT!

J'ai beau essayer, j'y arrive pas.

Juste pas.

Tenez, tantôt, j'ouvre la radio pour écouter Paul Arcand, chose que mon heure de lever ne me permet pas normalement (merci à mon stupide chat pour avoir eu la délicatesse de me réveiller en vomissant comme une truie partout dans l'appart ce matin), et la première chose que j'entends, c'est "ça", la controverse-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom-pour-ne-pas-l'alimenter. Je change immédiatement de chaîne et, ben calvaire, ils parlent aussi de "ça".

Je vais sur le blogue de Richard Hétu, minding my own business, relax, sans rien demander à personne, et bang! je tombe sur un billet "là-dessus", même si le titre dudit billet ne laissait rien deviner.

J'ouvre La Presse, et même si j'évite les clins d'oeil de Stéphane Laporte (qui a dû faire 115 jokes plates sur "le sujet" depuis une semaine), je finis par lire un gros titre sur "ce potin".

Je tente alors de regarder mes nouvelles de midi à LCN, pis au détour d'une pub de Snuggy, l'animateur me prend par surprise et me balance une amorce sur "cette câlice d'histoire".

Tiens, que je me dis ensuite, je vais aller sur Facebook, là, au moins, il n'y a pas de... Eh, merde! Quelqu'un vient de linker un article d'agence de presse sur "cette non-nouvelle par excellence"!

J'évacue rapidement vers RueFrontenac.com, et, devinez-quoi, il y a encore une chronique sur "ce fichu scandale"!

AJOUT: Et voilà que vlan, dans les dents, le front de Cyberpresse est maintenant consacré à ce sombre roman-savon.

Je manque de mots et de qualificatifs pour éviter de devoir nommer l'évènement en question, donc je m'arrête ici.

Permettez-moi toutefois, pour une rare fois, de passer ici un message d'intérêt public, une explosion instantannée de rage et de désespoir, un peu comme le Nerd quand il joue à Little Red Hood, et de résumer en mots grossiers ce que je pense de ladite manchette (il me restait un dernier qualificatif, finalement):

JE M'EN CRISS! JE M'EN CRISS! JE M'EN CRISS!

Pis c'est pas normal que même en fuyant TOUT ce qui semble toucher de près ou de loin à ce trou noir de l'information, je finisse QUAND MÊME par en entendre parler constamment! J'ai le goût de saisir tous les directeurs de l'information de toutes les publications de la Terre par le collet et de leur dire "HEILLE, CHOSE! Y'é temps de passer au prochain sujet, next topic, s'il-vous-plaît, là, je vous implore, sinon je vous ordonne, d'arrêter d'en parler, parce que je n'ai jamais demandé à être informé là-dessus, et, plus important encore, vous l'ai-je déjà dit? JE M'EN CRISS!"

Merci.

dimanche 6 décembre 2009

Showtime

Quiz: quel prix est plus prestigieux qu'un Grammy, plus glamour qu'un Félix et pas mal plus difficile à obtenir qu'un American Music Award?

Réponse: Le "C'est tellement Montréalais! Show of the Year Award", bien entendu.

Honte à ceux qui n'y ont pas songé.

Question de sonder l'intérêt des milliers de lecteurs de CTMTL! (pour les intimes), je vous fait donc part d'une liste de demi-finalistes triés entre les 37 spectacles auxquels a assité ce blogue depuis janvier. Si certains shows vous semblent sortir du lot, je vous invite à laisser un commentaire; parmi les répondants, je ferai tirer un grand prix incluant du champagne, des framboises californiennes en casseau et une nuit avec Paris Hilton dans un Hyatt Regency (échangeable pour une nuit avec Dave Hilton en prison si c'est une gagnante.)

-10e anniversaire 1, 2, 3 punk - Métropolis
-Blink-182 - Centre Bell
-Bloc Party - Métropolis
-Friendly Fires et The xx - National
-Coldplay @ Osheaga - parc Jean-Drapeau
-Yeah Yeah Yeahs @ Osheaga - parc Jean-Drapeau
-Metallica - Centre Bell
-The Killers - Centre Bell
-Underoath - Club Soda
-Metric - Métropolis
-Mindless Self Indulgence - National
-Loco Locass au Rap Party des Francos
-TV On The Radio - Metropolis
-Protest The Hero - Club Soda
-Killswitch Engage & In Flames - Cepsum
-*Les Cowboys Fringants - Centre Bell (a la particularité de ne pas avoir eu lieu, prévu pour le 31 décembre, mais s'annonce tellement hot que j'ai pas le choix de l'inclure à l'avance)

Pour ceux qui se posent la question: j'ai raté Green Day, Stevie Wonder et Slipknot, donc... Y'a aussi Matthew Good et Mother Mother qui arrive la semaine prochaine, ainsi que Arctic Monkeys le 14 décembre.

See ya, folks!


jeudi 3 décembre 2009

C'est le temps du scandale

Ça vous est déjà arrivé de marcher sur le trottoir et de poser le pied sur un billet de 10$? Moi, si, une fois, quand j'avais 15 ans. Un hasard qui avait fait ma journée, à l'époque.

Il m'est arrivé quelque chose de semblable, la semaine dernière, mais au niveau professionnel.

Topo: David Desjardins, rédac' chef de Voir Québec, a pondu jeudi passé une chronique assez virulente contre les albums de duos qui pullulent dans la Belle province depuis que Claude Dubois a lancé Duos Dubois. Il s'y attaquait, entre autres, à Yves Lambert, le sympa ex-chanteur de la Bottine souriante, disant que son nouvel album de duos, Bal à l'huile, était inutile.

Par hasard, j'avais une entrevue téléphonique avec ce même M. Lambert cet après-midi-là. Après 2-3 questions banales (entendons-nous qu'une entrevue avec Yves Lambert n'a jamais été synonyme de scandale), je lui demande s'il a lu ladite chronique. Il me répond non. Je lui résume alors les propos de Desjardins.


"Qu'il mange d'la marde, ostie! qu'il me répond. Les journalistes sont devenus des carriéristes, des ti-culs ignorants qui ne connaissent rien. Ils sont dûs pour une prise de conscience, tabarnak!"

Il a continué comme ça pendant un bon dix minutes, avant de se calmer et finalement répondre à mes questions sur son disque.

Le Voir a repris l'histoire, évidemment, via Steve Proulx et, évidemment, David Desjardins. Et aujourd'hui, c'est au tour de Patrick Lagacé, à La Presse, de résumer l'histoire. Le nom de RueFrontenac.com y est partout cité, ce qui est, pour nous autres lock-outés, une petite victoire. Une victoire symbolique, OK, mais une victoire pareil.

C'est ce qui s'appelle "marcher sur un 10$ sur le trottoir journalistique", comme on dit.






samedi 28 novembre 2009

L'heure des choix

Ouille-ouille-ouille.

Chaque année, à peu près au moment ou je me demande s'il est trop tôt pour sortir le petit sapin en plastique qui traîne dans mon garde-robe (réponse: oui, c'est trop tôt, il neige même pas encore!), on me demande de dresser un palmarès des disques de l'année. En fait, personne ne me le demande, mais comme NME et La Presse le font, ce doit être obligatoire comme exercice, non? TK, j'ai complété hier la recension des albums-sortis-en-2009 que j'ai écouté cet année. Il y en a 37, et c'est un joyeux bordel: ça va du thrash metal de Slayer aux compos naives de 3 gars s'ul sofa. Comment suis-je supposé déterminer quel disque est le plus accompli quand les styles sont si différents? C'est comme si on me demandait de choisir quel dieu, entre celui des musulmans, des chrétiens et des juifs, est le meilleur. Ça ne se fait juste pas.

J'ai donc classé mes disques en trois catégories, non pas en me fiant à la provenance ou à la langue, mais selon leur degré de violence. Smooth, medium, hard, un peu comme du steak. Ça donne à peu près ça:

Hard

August Burns Red – Constallations

Alexisonfire – Old Crows / Young Cardinals

Atreyu – Congregation of the Damned

Arch Enemy – The Root of All Evil

*Architects – Hollow Crown

Converge – Axe To Fall

*Hatebreed – Hatebreed

Marilyn Manson – The High End of Low

Slayer – World Painted Blood

Thursday – Common Existence

***

Medium

AFI – Crash Love

*Arctic Monkeys - Humbug

Crash ton rock ! – Des rats parmi les loups

Exterio – L’album-monstre 2-3e parties

Green Day – 21st Century Breakdown

Billy Talent – III

Taking Back Sunday – New Again

Muse – The Resistance

Priestess – Prior To The Fire

*The Used – Artwork

Weezer – Raditude

Yeah Yeah Yeahs – It’s Blitz !

U2 – No Line On The Horizon

Metric – Fantasies

Malajube - Labyrinthes

Les Trois Accords – Dans mon corps

Jean Leloup – Milles excuses Milady

Les Denis Drolet – Chants de Plume

***

Smooth

Vincent Vallières – Le monde tourne fort

Yelo Molo – Emmène-moi kekpart

3 gars s’ul sofa – Cerf-volant

The xx – The xx

Omnikrom – Comme à la télévision

La Patère RoseLa Patère Rose

*Patrick Watson – Wooden Arms

*Pawa Up First – The Outcome

Pépé – Pépé Goes Français

Pierre Lapointe – Les sentiments humains

Bernard Adamus – Brun

Chinatown – La cité d’or

*Damien Robitaille – L’homme qui me ressemble

*Domlebo - Grand naif

Guillaume Arsenault - Geophonik

Mara Tremblay – Tu m’intimides

*Dumas – Traces

***

Ma question, maintenant: y a-t-il des disques vraiment incontournables que je devrais écouter avant de me prononcer? Il me reste deux bonnes semaines avant de remettre le texte, et j'aimerais faire un blitz de fin d'année pour me rattrapper. Le but n'est pas de faire un palmarès de ce qui est hip ou populaire; plusieurs journalistes sont capables de faire ça bien mieux que moi. J'aimerais des coups de coeur, des disques que vous avez écouté et écouté sans répit depuis janvier dernier. Y a-t-il des disques dans cette liste qui ressortent du lot à votre avis?

Et à l'inverse, avez-vous en tête des déceptions majeures (à part Green Day et U2, qui ont déjà leur place réservée dans cette catégorie)?

Parmi les répondants, je pigerai au sort le nom de quelqu'un qui se méritera un voyage dans l'espace à bord d'une fusée Soyouz russe. Valeur du prix: 25 millions$.

Faites vites!


mardi 17 novembre 2009

Un peu de mathématiques

J'ai fait des mathématiques aujourd'hui. Après avoir lu que les Américains écoutaient en moyenne 4h49 de télévision par jour, j'étais curieux de savoir combien de temps je consacrais à la musique. (Pour la télé je n'en ai aucune idée et c'est difficile à mesurer, mais je dois être autour de 10h-15h/semaine. Fiou.)

Je me suis donc fié au compteur de chansons de iTunes, l'unique logiciel qui me sert à lire mes mp3. Premier constat: ma discothèque virtuelle est modeste compte tenu de ma profession (2373 morceaux, 11,32 GO, mais j'ai beaucoup de CDs non-numérisés). La chanson la plus lue est Born and Raised d'Alexisonfire, avec 57 lectures depuis le 26 juin. J'ai 544 morceaux qui n'ont jamais été écouté au complet.

En additionnant toutes les lectures, je peux déduire que mon ordi a lu 8688 chansons depuis sa mise en service le 1er février 2009. Ça donne une moyenne de 29 chansons (et trois quarts) par jour. Si j'évalue que la toune conventionnelle dure 3:30 (la plus courte dans ma discothèque est Da-Di-Dam des Breastfeeders, 14 secondes; la plus longue est The Decline de NoFX, 18:20), ça donne un résultat de 1h45 de musique par jour, ou 12 heures et quinze minutes par semaine.

Cela en excluant ce que j'écoute dans mon iPod pendant que je voyage en transports en commun et les rares CDs qui roulent encore dans mon vieux système de son à l'occasion.

J'ai pas vraiment d'interprétation à proposer de ces chiffres, je trouvais juste ça drôle à calculer. Une heure et quarante-cinq minutes par jour, tous les jours pendant neuf mois, ça fait quand même beaucoup de musique à apprécier (ou à endurer dans certains cas, comme le nouveau Yelo Molo par exemple) pour mes tympans.

Vous voilà informés.

lundi 2 novembre 2009

A Static Lullaby


J'aimerais vous raconter l'histoire de A Static Lullaby.

C'est un groupe qui appartient à la catégorie du metalcore, donc une voix claire et une autre hurlée, du drum rapide et de la guitare technique. Au début des années 2000, ils ont connu la "gloire" dans les cercles metalcores (un style souvent confondu avec le emo, surtout à l'époque) avec un démo enregistré tout croche qui contenait trois tounes: Withered, A Sip of Wine Chased With Cyanide et A Song For A Broken Heart. Ils ont vendu 6000 copies de ce minidisque, ce qui leur a éventuellement permis de livrer en 2003 leur premier album, ...And Don't Forget to Breathe.

À partir de là, ça a déboulé. Dix-huit mois de tournée (dont un spectacle mémorable au stade Uniprix avec The Used en tête d'affiche et Killswitch Engage et Underoath en premières partie), acclamation du public... (C'est aussi à cette époque que mon ami Dom m'a fait écouter la chanson The Shooting Star That Destroyed Us All, ce qui en faisait la première chanson hurlée hyper-hard à entrer dans mon cd-player) Ils on fini par se faire repérer par Columbia, un major aux États-Unis.

C'est ici que ça se gâte. A Static Lullaby lance en 2005 le très mauvais Faso Latido, un album pénible qui élimine le screaming presque totalement. Le public pleurait la mort de leurs idoles, devenues "commerciales", et le groupe perd des fans. Encore pire: le chanteur et bassiste a un grave accident d'auto après la tournée de Faso Latido, et il décide de quitter le groupe. C'est la déchéance et un autre membre (Nathan Lindeman) mets les voiles vers d'autres cieux. Le groupe se cherche et change encore de visage après la tournée (décidément), pour finalement revenir sous la forme d'un album éponyme couci-couça (mais la critique a été bonne parce qu'ils sont un peu revenus à leur style méchant d'avant Faso-Latido).

Croyez-le ou non, un des nouveaux membres du groupe a sacré son camp après la tournée. Cette fois, les quatre gars restants se sont dits "fuck off", et ils ont juste décidé de poursuivre en étant un quatuor. Ils ont lancé l'année dernière Rattlesnake!, un album vraiment cool, brut et accrocheur en même temps, rapide et intense, comme A Static Lullaby aurait toujours dû l'être.

L'histoire de ASL confirme, à mon avis, la morale selon laquelle un groupe ne peut vendre son âme sans subir d'importants contre-coups des fans.

samedi 31 octobre 2009

Des choses que j'aime

-La voix du chanteur de August Burns Red quand, en ouverture de Constellations, il gueule: Fuck the victim, I'm the violence". C'est super juvénile, mais bon, ils ont sold-outé le Club Soda il y a trois semaines, je dois pas être le seul à aimer ça.

-Réécouter du vieux A Static Lullaby. C'est vraiment pas si old school que ça (pas du tout en fait, milieu de sannées 2000), mais dans mon livre d'histoire musicale personnel, c'est l'équivalent de Mathusalem ou du Déluge. Avant ASL, je détestais les chanteurs screams. Je suis maintenant capable d'écouter (et de triper sur!) du Slayer, du Arch Enemy et du Converge. Merci, les boys.

-Le nouveau disque de Converge, justemment, Axe to Fall. Après avoir acheté leurs cinq albums et les avoir écouté jusqu'à plus soif, je m'étais éloigné de ce band mythique ces dernières années. Les voilà de retour en rotation très, très forte dans mon iPods. La chanson Cruel Bloom m'a mise des larmes dans les yeux la première fois, c'est pour dire.

-Born and Raised, plus récent extrait du nouveau Alexisonfire, championne des écoutes dans iTunes avec 53 lectures depuis le 26 juin. Ça fait trois fois/semaine, juste dans mon système de son. Yé!

-La chanson Congregation of the Damn, de Atreyu. Le reste de l'album est bon (ma critique complète est ici), mais cette pièce est simplement superbe.

-Sleeping Awake, de Mother Mother, ainsi que pas mal tout le disque de The xx (Merci Cab). Ajoutons en vrac le nouveau Muse, le nouveau Weezer (pas encore lancé, merci BitTorrent), mais pas le récent Yelo Molo (les gars de Kain, sortez de ces corps) ni, j'ai de la peine de le dire, le nouveau Slayer (auquel je laisserai bientôt une deuxième chance parce qu'ils viennent à Montréal avec Megadeth, faque tsé, hein). Ça fait beaucoup de "nouveau" en un paragraphe, les amis.

-N'importe quelle chanson du Monde tourne fort de Vincent Vallières, et Tu n'es pas libre de Mara Tremblay (un gars peut se sentir mélancolique des fois aussi).

Dans la catégorie "Le buzz est terminé parce que je les ai trop écoutés", maintenant:

-Tricot Machine
-Coeur de pirate
-Ariane Moffatt (sauf Perséides)
-Avenged Sevenfold
-Les Breastfeeders (à quand un nouveau disque maudit verrat???)
-Coldplay
-Iron Maiden
-Emanuel
-Jack Johnson
-Omnikrom

Allez en paix, comme toujours,

Commentaire inutile à m'envoyer: "Moins on a de culture, plus on l'étend".

jeudi 15 octobre 2009

J'ai pas le choix


Ça y est, c'est fait. Après des années à claironner à qui voulait l'entendre que le partage de fichier tuait la musique, que le protocole des torrent était responsable de la chute généralisée du CD, que tous les artistes sans exception méritaient d'être payés pour chaque album écoulé, je viens d'ouvrir le logiciel BitTorrent que j'avais downloadé il y a six mois.

Et non seulement je l'ai ouvert, mais j'ai dévalisé Internet (avec un grand I) de tout ce qu'il contenait de musique. J'ai appelé ceux qui me vendent mon internet, ai fait upgrader mon débit à haute vitesse, et j'ai cambriolé les interwebs. C'était une orgie; vous savez, l'image du gars qui marche dans le désert depuis deux ans pis qui voit un oasis devant lui et qui y plonge tête première? J'avais l'air de ça.

Première réaction en entrant là-dessus (dans le logiciel de partage nouvellement fonctionnel): y'a de ben du stock! Je savais que tout était là, je suis quand même né en 85 et j'ai déjà downloadé sur la première version de Napster (quand je vais dire ça à mes petits-enfants...), mais j'avais comme oublié. Arch Enemy, The Used, August Burns Red, Arcade Fire, The xx, Hatebreed, Good Charlotte, Anonymus, j'ai absolument tout trouvé ce que je cherchais. Et je me suis vautré dans l'illégalité en me disant qu'anyway, j'avais acheté beaucoup de musique cet année et que bon, je vais voir des shows (et oui, je paie mon billet des fois), donc, hein, c'est moins pire.

Sérieux, j'aurais peut-être dû commencer avant. Je connaîtrais sûrement plus de bonne musique; t'as qu'à retenir un nom qui t'allume et pouf, vingt minutes après ta toute la discographie dans tes oreilles, il me semble que ça doit ouvrir des portes en titi. Tenez, je n'écoute à peu près QUE l'album Constellations de August Burns Red, je n'en avais jamais entendu avant il y a quelques jours (j'ai d'ailleurs raté leur show au Club Soda parce que c'était sold out, mais bon). Depuis avant-hier, je commence à me souvenir que toute la culture, livre, musique, télé, cinéma, est disponible gratuitement sur internet. J'ai juste à tendre le bras pour la prendre et décider si je l'aime ou pas.

Je confesse donc. Je suis devenu un pirate.

M'excuse.

(La pochette plus haut est celle de Axe to Fall, le nouveau Converge, un groupe-culte dont l'aspect visuel est parmi les plus réussi du métal.)

jeudi 9 juillet 2009

du changement..

Allô, j'espère que vous avez été sages.

Le Canadien a perdu successivement tous ses meilleurs attaquants en trois jours la semaine dernière: Koivu, Kovalev, Tanguay, Lang, qui s'ajoutent aux défenseurs Komisarek (mon ancien joueur favori), Brisebois (qui avait remporté la coupe en 93!), Dandenault et Schneider. C'était tous des joueurs de premier plan, ou presque, au sein de l'ancienne équipe.

Car le Canadien comptera désormais sur les exotiques noms de Gomez, Gionta et Cammalleri pour scorer des buts au Centre Bell (qui, Dieu merci, a finalement été acheté par les bonnes personnes). Il y a aussi le défenseur Spacek et l'attaquant Pyatt, mais ils sont moins importants.

Carey Price reste gardien de but, et Markov conserve son titre de meilleur défenseur du club. Le nouveau coach s'appelle Jacques Martin, Bob Gainey est encore DG et Georges Laraque a encore mal au dos et ratera peut-être le début de la saison (calick...).

Voilà! Vous savez tout.

Un extrait tiré du blogue de François Gagnon:

Je suis étonné que M. François Gagnon n’ose pas s’excuser pour l’erreur qu’il a commise hier en confondant Kovalev et Koivu dans son blogue…! Et je me demande toujours pourquoi il veut toujours se chicaner avec ses lecteurs.

Je sais pas pourquoi, mais je la trouve vraiment drôle.

Commentaire inutile à m'envoyer: c'était pas Guillaume Latendresse notre meilleur attaquant?

mardi 30 juin 2009

Gomez!

En plus d'avoir dû attendre plus de 45 minutes pour télécharger le putain d'album Thriller de Michael Jackson le jour de sa mort (eh oui, je suis l'un de ces convertis de la 13e heure qui se sont garrochés sur iTunes le même soir, j'assume), j'apprend à l'instant que le Canayen de Montréal a mis la main sur le point d'interrogation (et joueur de centre) Scott Gomez, des Rangers, en retour de Chris Higgins (qui va sûrement exploser comme Ribeiron à Dallas), de Doug Janik (il nous manquera), et deux espoirs. Le CH acquiert aussi Tom Pyatt, qui semble un honnête travailleur.

Je suis ambigu. Faut-il célébrer ou pas? C'est loin d'être Lecavalier, ça, Gomez. Et si Koivu ne signe pas, ce sera retour à la case départ, Gomez n'étant pas du tout un Joe Thornton, un Mats Sundin (dans le temps qu'il jouait pour les Leafs) ou un Daniel Alfredson. Quand même. Je me souviens de l'avoir trouvé ben bon, une fois, Scott Gomez. Et à NHL 09, il torche.

Je suis vraiment ambigu.



PS: C'est tellement Montréalais! s'éloignera quelques jours en direction des régions éloignées de la métropole, à partir de... là. Soyez sages.
PS2: 7e message en un mois, un record de 2009, y'a pas à dire, CTMTL (quel acronyme imprononçable) est en grande forme ces temps-ci.

lundi 29 juin 2009

You Know What's Bullshit?


Les répondeurs automatiques des téléphones cellulaires!

Ils prennent une éternité à te rappeler le mode de fonctionnement de quelque chose qui existe depuis 1935!

Tenez, je dois appeler disons dix amis pour un party. Je sors mon cellulaire, ouvre mon répertoire et m'attelle à la tâche. Ça ne répond pas au premier numéro. Quatre longues sonneries. Puis, cette banale voix automatique décroche et m'annonce que j'ai "joint la boîte vocale de". Petit silence d'une demi-seconde, et mon ami qui enchaîne: "Oui, bonjour, vous avez bien rejoint le cellulaire de Capitaine Cosmos, laissez-moi un message". Ça m'a pris quinze secondes pour arriver là, mais je suis content, parce qu'enfin je vais pouvoir laisser mon fuckin message.

Mais non! La maudite machine redébarque dans le décor et se met à m'expliquer toutes les options qui s'offrent à moi.

"Veuillez enregistrez le message après la tonalité," Ben tiens dont, toi.

"Une fois l'enregistrement terminé, veuillez raccrocher..." qu'est-ce que tu pensais que j'allais faire, lancer le téléphone au bout de mes bras?

"...ou appuyez sur le dièse pour obtenir plus d'option." hein??? À part raccrocher, de quoi je pourrais bien avoir besoin, au juste?

"Si vous désirez laisser un numéro pour vous joindre, faites le 1." C'était à ça que ça servait, les pagettes, pis y'a pu personne qui en veut, non plus!

Au total, ça me prend 42 secondes à chaque fois que je tombe sur l'un de ces cellulaires diaboliques. J'ai calculé sommairement que ça m'arrivait 2,6 fois par jour, donc 1 minutes et 49 secondes quotidiennement. Ça fait 46 minutes et 19 secondes par mois, si y'a 31 jours ce mois-là.

J'exige donc, pour le plus grand bénéfice de l'humanité, que a) ces répondeurs soient recherchés, détruits et brûlés, si cela est possible ou b) que Koodo me donne 46 minutes et 19 secondes de temps d'antenne gratos par mois.

Enfin. Ceci était un texte en l'honneur de James Rolffe, grand créateur d'humour dans les interwebs qui m'enchante royalement avec ces capsules intitulée, on le devinera, You Know What's Bullshit?.

Et pourquoi une image de Coeur de pirate en haut du billet? parce que j'ai plus de 100 visites par jour sur le blogue grâce à cette délicieuse image, que des Français viennent toujours consulter ici, pour une raison que j'ignore (mais que Google connaît sûrement). Pas fou, le gars.

mardi 23 juin 2009

Google, encore

Merci à mon ami David, qui habite en Chine mais qui viendra nous dire bonjour cet été après les vacances de la construction, je suis tombé sur cet article de The Atlantic, intitulé: Is Google Making Us Stupid? En gros, l'auteur explique comment internet et la façon qu'on a d'y lire des textes modifie non seulement nos aptitudes intellectuelles, mais aussi notre intellect en lui-même; notre cerveau s'adapterait et se transformerait tout au long de notre vie pour s'adapter aux nouvelles méthodes de collecte d'information, pour le meilleur et pour le pire.

"Le problème avec Google, c'est qu'il sait tout. Vraiment tout. Alors quand il n'a pas la réponse à notre question, on ne sait plus où chercher." C'est ce que j'écrivais ici pas plus tard que la semaine dernière. Drôle de hasard, hein.


lundi 22 juin 2009

Surprenant!


Voilà une nouvelle qui en réjouira plusieurs. Charest enterre les PPP, quelques années après en avoir fait une quasi-religion.

Je trouve ça symbolique, quand j'étais au début de l'université je me souviens qu'on chiâlait contre ça (aussi) pendant la grève contre les coupes dans les prêts et bourses (perso, le show de Paul Piché au parc Lafontaine m'avait convaincu).

Aussi, le texte de Denis Lessard est vraiment très bien écrit, c'est pas pour rien qu'il fait ce qu'il fait, lui.

(Photo Martin Chamberland, La Presse)

jeudi 18 juin 2009

Fresh meat!

Nouvelle cargaison de musique fraîche qui roule sans arrêt dans mon iPod. Je rappelle les critères : faut que ce soit 1) vraiment bon et 2) récent (habituellement quelques semaines, mais il y a des exceptions). Ça fait pas mal sérieux comme liste, hein ?

Marilyn Manson – Devour – The High End of Low

Ça fait longtemps qu’il ne nous fait plus peur, celui-là, mais il est encore capable de faire de la très bonne musique noire et torturée, comme le prouve la piste d’ouverture de son nouveau disque. Très accessible, sans être pop.

Billy Talent - Rusted From the Rain – III

Il n’y a pas de gueulage et c’est une chanson plutôt lente, mais on y retrouve ce côté émotif et rageur que l’on aime tant chez Billy Talent. J’ai quand même une forte appréhension envers le nouveau disque (pas encore sorti, prévu le 14 juillet), parce qu’une grosse huile de Warner m’a dit l’autre jour qu’il serait plus rock et moins punk que les deux autres (j’me sens pas mal cool de révéler que c’est une grosse huile qui m’a dit ça, hein, tsé, trop plogué le gars, ça pas d’allure). On verra bien.

Eminem – We Made You – Relapse

C’est loin d’être aussi accrocheur que Without Me, qui avait aussi marqué un retour grandiose après une pause de quelques années (si je ne m’abuse), mais ça reste de l’excellent Eminem, juste assez baveux et simple d’approche. J’ai plus ou moins écouté le reste du disque, mais je compte bien le faire bientôt.

Melody Gardot – Les Étoiles – My One and Only Thrill

Du jazz ? Ouin, je sais, ça sort de mes cordes (oh-oh !). Mais ce jazz-là est pas mal bon, surtout qu’il est chanté en français par une Américaine, ce qui devrait plaire aux cous bleus (j’adore cette nouvelle expression). J’aimerais aussi dire que l’ambiance de la chanson est « feutrée », mais c’est beaucoup trop cliché.

Metric – Collect Call – Fantasies

Un album définitivement en lice dans la catégorie « Oh my f’n god que c’est bon ! » à la fin de l’année, celui-là. Douce, calme, délicieuse, les qualificatifs me manquent pour décrire ce petit bijou de chanson triste.

Omnikrom – Les tronches – Comme à la télévision

Non seulement la musique est excellente, mais les paroles sont si drôles qu’on se prend à vouloir la faire jouer en boucle dans nos écouteurs. Un peu décousu dans la livraison des chanteurs, mais c’est ce qu’on aime chez eux, non ?

The New Cities – Dead End Countdown – Lost in City Lights

J’avoue publiquement aujourd’hui ce plaisir coupable boosté à la pop synthétique vaguement rock. Je ne l’écouterai plus d’ici un mois gros max, mais pour le moment, elle fait la job pas juste un peu. Idéal pour quiconque cherche une alternative moins connue à Simple Plan (oui, j’ai osé écrire ça).

Alexisonfire – Young Cardinals – Young Cardinals

Le métalcore de ce band ontarien continue de s’améliorer année après année, si on en juge de ce premier extrait tiré du très attendu prochain album éponyme. La voix rauque a changé et ça me gosse un peu (beaucoup plus grave et violente-dégoûtante qu’auparavant), mais l’énergie est toujours au rendez-vous. Ça risque de frapper fort cet été.

Pawa Up First – The Outcome – The Outcome

Je n’écoute vraiment pas beaucoup d’instrumental, et les trucs qui explorent trop loin me font fuir normalement, mais j’ai accroché dès la première écoute. La mélodie est très bonne, les idées aussi, et l’enregistrement est de grande qualité. Un incontournable dans le genre, je pense.

Rise Against – Re-Education (Through Labor) – Appeal To Reason

Je triche un peu parce qu’elle est sortie en octobre dernier, mais je l’ai beaucoup réécouté ces temps-ci en prévision du show de ce soir au parc Jean-Drapeau et elle s’est incrustée dans ma tête. Le début est terrifiant d’efficacité, même si ça manque un peu de scream à mon goût.

mercredi 17 juin 2009

Google

Comme je ne veux pas m'ouvrir de compte Twitter, et que ça n'a pas rapport comme statut Facebook, je placarde ici cette petite pensée du jour technologique qui m'est venue après une mauvaise expérience de recherche.

"Le problème avec Google, c'est qu'il sait tout. Vraiment tout. Alors quand il n'a pas la réponse à notre question, on ne sait plus où chercher."


vendredi 12 juin 2009

Trahison!

C'est pas le sujet le plus sexy au monde, mais étant donné que TechnoBeanie a récemment installé Google Analytics sur Tellement Montréalais! (tout en annonçant que sa vie "commençait" dans son dernier billet, ce qu'on considère plutôt tardif comme naissance, mais bon) et que je veux vendre ce blogue à un riche magnat du web d'ici un an ou deux, ben je me suis dit qu'il faudrait bien que j'écrive quelque chose. Et je suis tombé sur cette nouvelle pour laquelle la bébitte Malaise de Beanie aurait de la difficulté à trouver une expression faciale appropriée.

En gros, pour les paresseux: la FTQ, gros syndicat de gros bras, s'associe avec Quebecor pour déposer une offre d'achat sur le Canadien de Montréal. Le problème, c'est que la FTQ représente les intérêts des journalistes du Journal de Québec, qui ont récemment fait face à un agressif lock-out de 16 mois provoqué par Quebecor.

L'affaire fait scandale, et avec raison. La FTQ aurait-elle dû faire preuve de retenue et n'appuyer que la famille Molson dans ses démarches d'achat? S'agit-il d'une baffe en plein visage des collègues du JdQ? Et maintenant que C'est tellement Montréalais s'attaque à l'affaire, Michel Arsenault reviendra-t-il sur sa décision pour éviter de s'attirer les foudres d'éminents blogueurs comme Patch, Cab et Boum (d'ailleurs, quelqu'un l'aurait-il aperçue sur les interwebs depuis son dernier post d'il y a un mois? on commence à s'ennuyer de ses bonhommes, ici, dans les locaux de Tellement Montréalais!)?

Tant de questions et si peu de réponses...

mardi 26 mai 2009

Chaud devant!

Puisque l'été débute et que les bourgeons sont tous éclatés, j'ai créé cet après-midi la très prestigieuse liste de lecture iTunes "Phil's Hot 10", qui n'est surtout pas une reprise d'un concept vieux comme le monde et qui n'intéresse uniquement que son créateur. Surtout pas.

Deux critères doivent être remplis pour y figurer: la toune doit être sortie récemment (une notion volontairement vague) et elle doit rouler très souvent dans mes écouteurs depuis plusieurs jours. Voilà de quoi ça a l'air en ce moment, dans l'ordre.

1-Gimme Sympathy, Metric (Fantasies)
Quel bijoux de mélodie! Les claviers sont hallucinants, c'est dansant, c'est frais... c'est LA chanson du moment, à mon humble avis.

2-Vedettes, Omnikrom ft. The Sainte-Catherines (Comme à la télévision)
Prenez la rage du punk, garnissez de gros rythmes ronds et rapides, saupoudrez de bidouillages et rabotez la voix pour obtenir quelque chose d'accrocheur dès la première écoute, et vous obtiendrez ce chef-d'oeuvre de talents réunis.

3-Resuscitation of a Dead Man, Thursday ft. Tim McIlrath de Rise Against (Common Existence)
Une troisième position qui me rappelle que j'ai manqué cette excellente formation post-hardcore à son dernier passage à Montréal. Sur cette pièce, la mélancolie du chanteur se marie avec élégance à la voix rugueuse du meneur de Rise Against, et on aime ça.

4-Halfway Home, TV on the Radio (Dear Science)
Juste pour me préparer au spectacle qui arrive au Métropolis la semaine prochaine. J'aurais pu mettre d'importe laquelle des pièces du dernier disque tellement il est également superbe.

5-Say Goodbye To General Figment of the USS Imagination, United Nations (United Nations)
La violence de Converge couplée au sens mélodique de Thursday et à un solo de saxophone apaisant en finale. Ça gueule, ça joue de la guitare, ça tape fort sur les cymbales, puis ça s'endort tout doucement en decrescendo. Un hit instantanné pour quiconque aime un peu de métal dans ses oreilles.

6-Viva la Gloria!, Green Day (21st Century Breakdown)
Je n'ai pas choisi Know Your Enemy juste pour faire différent (et hautain). Anyway, c'est la meilleure piste du disque, et de loin, grâce au piano qui se transforme en guitare et à sa mélodie hypnotisante. Une vraie, vraie toune d'été.

7-Last Man Standing, Pawa Up First (The Outcome)
Celle-là devrait monter assez vite dans le palmarès, elle a satisfait mon petit appétit pour la musique "exploratrice" du premier coup.

8-Collemboles, Malajube (Labyrinthes)
Vrai, elle est sortie il y a quelque temps déjà, mais c'est trop un disque intéressant pour ne pas l'inclure dans une playlist estivale. Y a-t-il vraiment quelqu'un qui prétend pouvoir résister à ce refrain doux-amer?

9-Le magnétisme des aimants, Pierre Lapointe (Sentiments humains)
J'arrive 5 ans trop tard, mais je suis incapable d'arrêter de l'écouter et d'en saisir toutes les subtilités. Une toune à la fois profonde et simple, c'est rare.

10-Zero, Yeah Yeah Yeahs (It's Blitz!)
Mes chevilles sont incapables de ne pas s'énerver quand la chanteuse se met à répéter "What's your name?" en finale; la toune a donc un laissez-passer automatique dans ce palmarès.

Côté déception majeure, je note la nouveauté de Maximo Park, que j'ai écouté chez Cab l'autre jour. Tout est aplati, il n'y a plus de soudains changements d'atmosphère comme avant, et la voix est moins sympathique on dirait... Bouhououou!

Voilà. Vous croyez que Billboard accepterait de remplacer son insignifiante liste de succès par la mienne? Question de crédibilité, il me semble...

dimanche 24 mai 2009

J'ai pas le choix...

...de rire de ce bijou de texte pondu sur 7Jours.ca cette semaine à propos du Gala Les Olivier.

Cette année, Louis-José Houde domine le nombre de nominations au gala Les Olivier avec huit, dont celle pour l’Olivier de l’année. Il est en compétition dans cette catégorie contre Rachid Badouri, Patrick Huard, Martin Matte, Jean-François Mercier, André Sauvé, Les Chick'n Swell. Suivez en direct sur 7jours.ca l’évolution de cette soirée avec des entrevues avec les gagnants, des photos et plusieurs vidéos.

C’est à ne pas manquer, dès 19 h 30, sur les ondes de Radio-Canada.

Du côté de TVA à 19 h, on surveille l’émission Rousseau Montréal/Paris. On y verra Stéphane Rousseau qui livre la dernière représentation de son plus récent spectacle devant son public montréalais, au Théâtre St-Denis. On visitera les coulisses de cette production qui a voyagé non seulement à travers le Québec, mais également en France, en Belgique et en Suisse. Stéphane nous présente ses collaborateurs, et en profite pour partager ses souvenirs d’une tournée européenne qui a fait de lui une mégastar en France

Par la suite, à 20 h, c’est le film Le diable s’habille en Prada avec Meryl Streep et Anne Hathaway qui sera présenté. Une jeune journaliste ambitieuse devient l’assistante de la rédactrice en chef tyrannique d’une prestigieuse revue de mode.

Outre le lead particulièrement atroce, je trouve assez savoureuse la deuxième partie du texte, qui s'éloigne complètement du sujet pour présenter la programmation que TVA opposera aux Oliviers. Le synopsis du film Le Diable s'habille en Prada

WHO CARES?

C'est comme si je terminais un texte sur le Super Bowl en écrivant: "Au moment du bottée d'envoi, n'oubliez pas que le Théâtre du Rideau Vert présenterace soir  Serge Postigo dans le rôle de Marius..."

Désolant.

samedi 23 mai 2009

Si vous n'avez rien à faire dimanche soir...

...je vous encourage fortement à regarder le Gala les Olivier, sur Rad-Can. L'animation sera assurée par les Chick n' swell, absurde trio au grand talent pour lequel cette soirée prendra des airs de consécration, eux qui ont longtemps navigué à l'extérieur des circuits traditionnels de l'humour.

Si vous avez un ordinateur pas loin de votre télé, je vous invite aussi à suivre une expérience à laquelle je prendrai part pour la première fois de ma jeune carrière: celle du blogue en direct. Plutôt que de faire une couverture traditionnelle de la soirée, Rue Frontenac a assigné deux journalistes et deux photographes à un blogue commun qui sera mis à jour en direct. Ma collègue Pascale Lévesque (une vraie experte de l'humour) sera à la maison, je serai dans les coulisses du studio 43. On va essayer de faire ça de façon dynamique, c'est-à-dire qu'elle pourra me demander d'aller parler à tel ou tel gagnant ou de poser telle question à tel humoriste, et que moi je pourrai réfuter ou confirmer l'impression qu'elle aura de son salon.

J'ai vraiment hâte de participer à ça. J'ai l'impression que ce type de couverture deviendra la norme très bientôt au Québec; ainsi cette soirée prendra pour moi des airs d'amusante grande première.

Ça se passe ici (la manchette apparaîtra demain soir), et les premiers posts sont prévus vers 17h30. Bon dimanche!

jeudi 21 mai 2009

Faut bien updater, parfois


Les rois mages peuvent se mettre en direction, l'étoile de David vient de s'illuminer de tout ses feux! En effet, pour souligner mon anniversaire qui était célébré partout dans le monde hier, le Nostalgia Critic et le Angry Video Game Nerd ont successivement lancé de nouveaux épisodes de leurs succulents personnages, éclairant ainsi de leur lumière pure nos vies terrestres trouées et ternes. Je ne prend même pas la peine de les linker ici, vous connaissez déjà le chemin. Je vous invite quand même à aller y jeter un coup d'oeil; ils en valent la peine.

Commentaire inutile à m'envoyer: Euh, les gars sont-tu vraiment en train de chanter tes louanges dans les rues de Mogadiscio? (réponse: oui)



mardi 19 mai 2009

Les tapis volants existent...

...du moins, dans l'espace.

(considérez ce post comme ma première "Pause kit-kat" du matin. Explications: le bonhomme qu'on voit ici est un astronaute japonais qui a réalisé 16 défis en apesanteur lancés par des citoyens de son pays, comme se mettre des gouttes dans les yeux, plier du linge et faire du tpais volant. C'est geek pis c'est drôle!)

vendredi 8 mai 2009

De la difficulté

J'ai commencé à suivre la série En route vers mon premier gala Juste pour rire cette semaine, en reprise sur la machine-numérique-magique-qui-me-relie-à-l'Empire-illico-quand-je-le-veux. Concept: des humoristes inconnus tentent leur chance sur les planches du Cabaret et essaient de se frayer un chemin jusqu'au gala de Mike Ward prévu cet été au St-Denis. Ils sont une quarantaine au départ, il n'en restera qu'un seul à la fin; c'est comme Survivor, mais dix ans plus tard, en milieu urbain, et sans les odeurs nauséabondes. La téléréalité rêvée, quoi.

Ce qui m'a frappé dès le premier épisode, c'est la difficulté incroyablement élevée que semble représenter l'écriture humoristique. Tous les candidats ou à peu près sont passés pas l'École nationale de l'humour, une formation de haut calibre dont l'admission est très contingentée. Et pourtant, pourtant, il y a beaucoup de ces jeunes pousses diplômées qui sont loin de faire rire avec leurs blagues. Quelques rares font l'unanimité, mais la plupart offrent, après des années de formation et de rodage dans les bars, un produit à peine plus drôle qu'un sitcom d'après-midi.

Est-ce si difficile que ça d'écrire de l'humour? Ça en a tout l'air. Être drôle semble être le travail d'une vie pour un homme seul. C'est pour ça, j'imagine, que les séries comme Les Simpsons et La petite vie (merci, M. Bonheur) ont une grande équipe de scripteurs, comptant parfois une dizaine de plumes travaillant simultanément sur les mêmes gags. Combien d'heures consacrés à la rédaction d'un épisode de 22 minutes? Combien de lignes jetées au panier au fil des jours?

J'ai lu l'année dernière le texte du premier spectacle de Louis-José Houde, édité en livre sous le nom Mets-le au 3!. Incroyable, l'écriture est tout simplement incroyable. On dirait que chaque mot est compté, analysé, mesuré pour être aussi efficace que possible. C'est le genre de choses qu'on a tendance à oublier quand on s'asseoit dans notre siège du St-Denis. Que derrière le rire, il y a un effort peut-être pas surhumain, mais au moins remarquable par son degré de difficulté.

Et si derrière l'écriture humoristique se cachait aussi un défi que pourrait tenter de relever un écrivaillon en mal de stimulation professionnelle? Je fais juste poser la question comme ça.

mercredi 29 avril 2009

Indé

Il existe une expression consacrée pour qualifier un certain type d'évènement: "'sti qu'cé indé!" C'est ce qui accompagne habituellement à merveille 1) quand tu entres à CDément (si ça existe encore) 2) tu aimes Coeur de pirate (mais elle est, dans les faits, de moins en moins indé... merci, hein, vraiment merci, Rad-Can, mmm..) 3) tu achètes un vinyle d'un de tes bands favoris même si tu n'as pas le tourne-disque pour le faire jouer.

Il m'est arrivé un moment "cé indé!" aujourd'hui. J'entre dans le métro, gosse avec ma carte OPUS (perdu deux fois en trois mois, ça va pas ben), entre dans un wagon au hasard (parce qu'habitude, je le sélectionne objectivement) et m'accroche au poteau à microbes (insérez ici une blague de grippe porcine). Dans mes écouteurs, il y a... oh my god! Devant moi! À quelques mètres de distance seulement, trois ou quatre bancs, pas plus, il est là, en chair et en os.

Lui.

Le chanteur des Ste-Catherines, Hugo Mudie.

C'est un signe. Il y a quelques semaines, j'ai manqué leur unique performance en genre 2 ans pendant leur passage au spectacle d'1 2 3 punk!, et j'étais bien débinné, moi qui adore complètement leur dernier album. Et voilà qu'il est là pour me rappeler que oui, un jour, après les Yesterday's Ring, il y aura une suite à Dancing for Decandence

Tk, s'tait pas mal indé.

(c le plus "état d'âme" que je pouvais faire, sorry)

jeudi 16 avril 2009

Ma prédiction

Le match commence dans 2 minutes. Je donne ma prédiction: le CH va l'emporter en sept. Ma solution de rechange, c'est une défaite (en sept aussi). Pierre Lebeau m'inspire, son discours en ouverture est absolument délicieux. Et inspirant.

Moi, j'y crois.

Commentaire de Galou: CH en cinq.

Commentaire du kayakiste prudent: Boston en cinq. (NDLR: le tabarnak)

jeudi 9 avril 2009

Une bonne nouvelle, une mauvaise


Le Canadien se qualifie pour les séries éliminatoires, mais il y a une bonne et une mauvaise nouvelle là-dedans.

D'abord, c'est merveilleux que la saison de hockey se poursuive, parce que ça va nous donner de quoi jaser pendant les prochaines semaines, et aussi puisque, entendons-nous, le hockey, c'est hot.

Par contre, le CH fête cette saison son centenaire. Le 100e anniversaire de naissance du club de hockey le plus prestigieux au monde, il y a de quoi être fier. Et voilà que cette équipe historique termine au 7e, voire au 8e rang de sa conférence, presque à égalité avec les médiocres Panthers de la Floride. C'est inacceptable.

Voyez ce que nous avons lu ce soir sur Cyberpresse, après la défaite contre les Bruins (Schneider un but, yesss!):

Mais même s’ils gagnent samedi contre Washington et que le Canadien perd contre Pittsburgh en temps réglementaire, les deux équipes finiront sur un pied d’égalité. Elles afficheront aussi le même nombre de victoires. Mais parce que le Canadien affiche trois victoires aux dépens de la Floride, c’est le Tricolore qui passera.
Ce genre de scénario est totalement, absolument, magistralement inadmissible pour la prestigieuse concession du Club Athlétique Canadien. Surtout à la fin de ce centenaire. Didier Pitre ne serait pas fier de nous, oh que non. 

Bref. Ce sera Washington ou Boston. Personnellement, je préférerais Washington. Les Bruins, on s'en lasse à la longue, ça fini toujours qu'on les élimine au 7e match anyway. Mais les Caps, avec Alex The Great à l'attaque et l'esti de ThéoChoke devant le filet, ça ferait vraiment un joli spectacle.

Bonnes séries à ceux qui aiment ça.

vendredi 3 avril 2009

C'est la dernière fois, promis

Voici ce que me disait cet été Steve Blanchet, coidéateur du Moulin à images de Robert Lepage présenté à Québec. 
"Le moulin a été fait pour 2008 exclusivement. Sa nature est éphémère. C'est certain que nous aurons un petit pincement au coeur après la dernière projection, mais après 80 représentations, on pourra dire que l'oeuvre aura fait son temps."
Qu'a-t-on appris aujourd'hui? Le Moulin à images sera présenté à Québec jusqu'en 2011, et des négociations sont venues près d'aboutir avec Dubaï, Prague et Montréal. Je suis, comme, un peu confus. J'imagine que les bidoux ont eu raison des considérations artistiques, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, le Moulin étant une création exceptionnelle. Anyway.

Hé! c'est le 100e billet publié sur ce blogue! Sonnez tambours et trompettes...

vendredi 20 mars 2009

Des spectacles, des critiques

Je viens de compléter un mini-marathon de trois spectacles en six soirs; Mindless Self Indulgence samedi au National, Bloc Party mercredi au Métropolis  et Underoath jeudi au Club Soda. Du bizarre, de l'indie rock et du métalcore; ne manquerait plus que du pop bonbon au dessert, mais je n'ai pas de billets pour Britney ce soir. Bouuh.

Les spectacles 2 et 3 de ma semaine musicale étaient l'objet de critiques pour Rue Frontenac, pour lequel je travaille depuis qu'un lock-out sauvage a été décrété par nos boss du JdM (encore une plogue, je sais, mais tsé, internet c'est l'avenir du journalisme à ce qu'on dit, alors c'est un peu excitant de participer à l'aventure de RF en ce moment). En voici deux petits extraits.

Pour Bloc Party:

Une confession, d'abord: l'auteur de ces lignes n'ayant pas assisté au passage de la bande à Kele Okereke dans la grande salle de la rue Sainte-Catherine l'automne dernier, il devra s'abstenir de faire des comparaisons et juger uniquement la qualité du produit, sans savoir s'il s'agissait d'une reprise intégrale du dernier concert. Voilà pour l'avertissement.

La grande force de Bloc Party se trouve dans sa capacité à jongler entre les refrains fédérateurs, les murs de guitares lourdes et les pointes électro-dance de ses compositions. Dès les premières mesures de One Month Off en ouverture, on avait une preuve éclatante de cette capacité. Construite autour d'une séquence électro entraînante, la pièce propose rapidement un joli riff de guitare juste assez pointu pour passer à un refrain absolument irrésistible et à une finale monumentale.

Sur Underoath:

« Je n’essaie pas de dire que nous sommes meilleurs que quiconque ici ce soir, mais j’aimerais remercier Jésus Christ pour nous accompagner parmi vous », a lancé à la foule le très chrétien Spencer Chamberlain avant le rappel. Pas certain qu’on partage cet enthousiasme aveugle envers le célèbre natif de Bethléem, mais en ce qui concerne le talent de ce groupe-là, il est effectivement supérieur à celui de bien d’autres en ce bas monde.

Les textes complets sont diponibles respectivement ici et ici. Les photos de mes collègues Catherine Lefebvre et Pascal Ratthé sont vraiment excellentes, et j'encourage les amateurs d'arts visuels (soit 6 des 7 lecteurs de ce blogue) à aller voir ce dont sont capables ces maîtres de la lentille. Faut pas oublier qu'ils ont 8 minutes seulement pour prendre leur shot au début du show, ça m'impressionne toujours de les voir aller si rapidement.

mercredi 18 mars 2009

Briiiitney

On a fait un dossier sur Britney Spears à Rue Frontenac, le site internet des lock-outés du Journal de Montréal. Concept: quatre journalistes en arts & spectacles d'horizons différents (théâtre, musique, télé) écrivent de petits billets sur la chanteuse, de façon personnelle ou non. Vous pouvez lire ça ici, en plus, ça va faire rouler notre compteurs de clic, qui tourne très bien ces temps-ci. 

Un extrait de ce que j'ai écris:

Comment un détail aussi insignifiant que les goûts musicaux peut-il être la source d'une telle guerre de tranchée, demandez-vous? Simple : Britney Spears, c'était Minnie Mouse contre l'infirmière cochonne sur la pochette d'Enema of the State. La sagesse quasi enfantine contre l'insouciance et la rébellion de l'adolescence. La main timidement plaquée contre la bouche contre le poing violemment brandi en l'air. Les cheveux dorés finement coiffés contre les cocos rasés et l'anneau de métal dans la lèvre inférieure.

Deux philosophies incompatibles, quoi.

Mon texte complet, ici. Je me suis forcé pour le boucler en moins de 700 mots, alors ne vous gênez pas pour le lire jusqu'à la fin, hein. Et on est même rendus avec nos petites photos dans de petits carrés comme dans le temps du JdM! On est rock star ou on l'est pas.

samedi 14 mars 2009

La malédiction du quotidien

Il y a des affaires qu'on veut vraiment accomplir dans la vie quotidienne mais qui ne se concrétisent jamais. J'appele ça la "malédiction du quotidien", genre, les aléas normaux de la vie qui nous empêchent d'avancer. Oui, c'est un truisme de le dire, mais comme les écrivaillons n'ont rien à déplorer quand il fait beau les samedi après-midi, je le dis quand même. Nah.

Vous connaissez Tous pour un? Une émission à Radio-Canada, animée par Francis Reddy. On pose des questions pointues sur un sujet particulier à un grand connaisseur de ladite matière. Genre: quel était le nom de l'assistant-entraîneur du Canadien de Montréal en 1952? à quelle page de quel album apparaît le capitaine Haddock pour la première fois dans les aventures de Tintin? quel juron lance constamment le personnage de Guy dans l'épisode 145 d'Un gars, une fille? Les gens de l'émission sont présentement en période de recrutement pour la prochaine saison. Je sais depuis la fin de l'automne que l'un des sujets est la Deuxième guerre mondiale.

C'est un conflit qui m'a toujours intéressé, aucune idée pourquoi. Je me souviens d'avoir dévoré pas mal de livres sur le sujet quand j'étais ado (être nul en sports a ses avantages, au fond). Et pas plus tard qu'il y a deux ans, j'ai fait un cour complet à l'UQAM sur le sujet. "Tiens, tiens, que je me suis dit, je pourrais profiter du conflit de travail au JdM pour me replonger là-dedans et passer les tests de sélection."

Début janvier, quand le lock-out a été décrété (sauvagement, si je puis ajouter une petite touche syndicale à un blogue qui ne l'est vraiment pas), j'ai décidé d'attendre quelques jours avant de commander les deux bouquins que R-C conseille d'étudier pour se préparer. Le temps d'établir ma nouvelle routine, que je pensais. Les jours ont passé, puis les semaines; je trouvais toujours quelque chose de mieux à faire, ou plutôt, je décidais de ne rien faire. Les lock-outs ont ceci de particulier qu'ils provoquent chez les employés un immense sentiment de je-m'en-foutisme et de paresse envers tout, j'imagine.

Bref. La semaine passée, ça y est, l'illumination survient. La bouche pleine de l'écume du guerrier intellectuel, j'ouvre Amazon.ca sur mon fureteur, je débusque les deux livres et les commande, souriant déjà méchamment à l'idée de clancher tout le monde au test de sélection. On me dit que la cygogne des livres déposera le paquet devant ma porte d'ici deux jours. En attendant, je fais avec les moyens du bord et me gave de pages Wikipedia pour rafraîchir ma mémoire.

Les jours passent. Deux, trois (tiens, ils sont en retard), quatre, cinq (allons,  le temps presse...), six, sept. Tabarnak! Je reçois un courriel d'Amazon, qui m'explique cavalièrement qu'ils n'ont pas reçu je ne sais quelle confirmation, et vous nous excuserez, mais on annule votre commande, merci de magasiner chez nous.

Me voilà donc gros Jean comme devant, à deux semaines exactement du test écrit, sans bouquin pour étudier. Fuck it. Je vais y aller pareil, à leur examen, études ou pas.

Je ne serai pas sélectionné (à moins que je ne sois un autiste non-diagnostiqué qui se souvient des dates et des noms sans aucun effort, ce dont je doute), mais au moins, je pourrai emmerder la malédiction du quotidien.