Il y avait de bonnes nouvelles, dans cette orgie de chiffres.
D'abord, contrairement à ce qu'on pourrait croire (et à ce que je pensais avoir prévu), le format CD ne semble pas prêt de crever de sa belle mort, pas à moyen terme en tout cas. Après une baisse désastreuse des ventes de -27% entre 2005 et 2008 (la fameuse crise du CD, c'est ça), les chiffres sont restés étonnement stables en 2009: le marché a encore reculé, oui, mais à peine, de seulement -0,5% (l'équivalent de quelques dizaines de milliers de disques sur 9 millions).
Peut-être s'agit-il seulement d'un répit avant le plongeon final. N'empêche que loin de totalement s'effondrer comme on le pensait après le -17% enregistré en 2008, le marché du disque au Québec a plutôt bien fait en 2009, et ce malgré l'arrivée massive des Québécois sur le marché numérique (68% d'augmentation pour les albums et 59,5% pour les tounes sur le net en douze mois!).
Ce que ça veut dire à mon avis, c'est que non, le CD n'est pas nécessairement voué à la disparition d'ici 5 ans comme c'était jadis prévu. Encore mieux: même si le disque physique fini bel et bien par devenir un simple objet de collection anecdotique, le numérique aura très probablement eu le temps de prendre la relève et de générer des ventes équivalentes à celles de son ancêtre.
C'est une excellente nouvelle, parce que si le CD avait continué à planter à coup de -17% par année comme avant, pas certain que l'industrie aurait pu survivre en attendant que le numérique embarque pour de vrai. Avec un marché du disque plus stable, la transition vers le numérique sera plus harmonieuse et cela, amis mélomanes, veut dire de la meilleure musique et de meilleurs spectacles pour nous tous.
Yé!
Les détails sont sur RF.
Et si ça vous amuse, les stats originales se trouvent là.
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