lundi 19 janvier 2009

Adieu, éternel ami


C'est terminé.

Après avoir tout tenté pour repousser la date fatidique, du scotch tape au chewing gum en passant par la soudure, mes beaux écouteurs noirs sont définitivement morts ce matin quand la branche droite a cédé. Une photo de l'évènement témoigne de la violence de l'évènement. Les écouteurs noirs laissent dans le deuil deux oreilles sympathiques, qui s'étaient habituées à se faire nourrir quotidiennement d'un son de bonne qualité et sans interférence. Ils auront également réussi à nous faire comprendre et accepter la raison de leur venue sur Terre, soit qu'Audio-Technica est une excellente marque pas trop chère et que de la musique, ça ne s'écoute pas sur les haut-parleurs d'un portable.

Dans le tourbillon qu'entraîne une perte aussi grave et dramatique, une question demeure: avec quoi vais-je bien pouvoir écouter le nouvel extrait du prochain disque de U2?

dimanche 18 janvier 2009

La chronique facile

(Exercice de style ayant pour thème "La chronique facile", durée: 20 minutes, longueur: 400 mots, style: vedette d'un quotidien montréalais.)



Les nerfs avec Obama
18/01/09
Par Le chroniqueur supervedette


Avez-vous la couverture médiatique ahurissante qu’on fait ces jours-ci autour de la cérémonie d’investiture de Barack Obama?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je commence à trouver que ça fait beaucoup. Ça fait cinq jours qu’on ne parle que de ça partout, sur les télés, dans les journaux et à la radio! On nous dit que c’est un moment historique, que la planète Terre en entier retiendra son souffle mardi pour voir le sénateur accéder au rang de 44e président des États-Unis.

On nous promet qu’Obama changera à jamais la face des États-Unis, qu’il fermera Guantanamo, règlera la crise financière, combattra le changement climatique, rétablira la démocratie américaine, ouvrira un dialogue avec l’Iran, fera cesser la guerre entre Israël et ses voisins...

Un chausson avec ça?

Cigare et saxophone
Je veux bien croire que Barack sera un bon président...

Mais il ne règlera pas TOUS les problèmes d’un seul coup.

Vous souvenez-vous de Bill Clinton? Quand il a mis la main sur la clé de la Maison-Blanche, on disait que c’était le grand retour des démocrates, que la récession était chose du passé et que les USA contrôleraient le monde pour des décennies à venir.

Je ne sais pas pour vous, mais à part un cigare, une stagiaire à la robe bleue et quelques partitions de saxophone, l’héritage de Clinton n’est pas très fameux. C’est la même chose avec Obama: on le voit comme le Messie alors qu’il n’a pas encore prêté serment. On voudrait qu’il sorte sa baguette magique et pouf! règle tout nos problèmes.

Désolé, mais ça ne se passe pas comme ça.

«À vivre près de la mer, on devient crustacé», comme l’a si bien dit Gabriel Yacoub.

Encore de l'incompétence...
Parlant de la mer...

Quelqu’un sait-il ce qu’une conduite d’eau datant de 1891 faisait sous les rues du Vieux-Montréal?

Vous avez bien lu: 1891!!! C’était AVANT la Première guerre mondiale et l’invention du cinéma! Les Romains et leurs aqueducs de l'Antiquité peuvent aller se rhabiller. Et, dites-moi, qu’attendent les autorités municipales pour se dégeler la tuque et réparer cette tuyauterie moyen-âgeuse avant qu’elle n'explose sous les pieds des CITOYENS QUI PAIENT DES TAXES?

«Ce qui doit être sera», disait Eschyle.

Un conflit facile à régler
Parlant d’explosion...

Quelqu’un pourrait-il dire au Hamas que faire sauter des kamikazes dans des cafés israéliens ne règlera RIEN DU TOUT? On pourrait en profiter pour dire aux dirigeants de Tsahal que de bombarder des enfants avec des Hellfire est PARFAITEMENT INUTILE. Ce n’est pas si difficile à comprendre, pourtant.

Alea jacta est, aurait dit César.

samedi 10 janvier 2009

Nouvelle musique!


En ce début d'année, je partage avec vous un groupe que m'a fait découvrir Joannie (j'aimerais bien linker son blogue, mais elle n'en a pas, alors j'ai préféré linké le mien et ainsi augmenter mon nombre de clics, ce qui m'aidera à vendre Tellement Montréalais à Google d'ici 3 ans).

Ça s'appelle Stolen Babies, et ça ressemble à un mélange de Mindless Self Indulgence (pour le style musical éclaté), Panic! At The Disco (pour l'ambiance gothico-romantique-thrash) et Nightwish (pour la vitesse d'exécution et la puissance). C'est un peu dur à apprivoiser au début, mais après quelques écoutes, c'est excellent. Je cherchais depuis longtemps un band qui pousserait plus loin l'audace de MSI tout en restant accessible; je pense l'avoir trouvé.

In other news, j'ai débuté ce que j'appelle très originalement "Les Mois thématiques de la musique que je connais pas" (je pense que le nom parle de lui-même). Le mois de janvier est consacré à la musique électro. J'ai commencé le plus loin possible avec Kraftwerk et Afrika Bambaataa, et j'espère me rend à LCD Soundsystem. Si vous avez des suggestions, amis blogueurs...

dimanche 4 janvier 2009

Le dernier top


Le temps des Fêtes (qui s'achève officiellement aujourd'hui) est toujours synonyme de recyclage de vieilles nouvelles dans le monde des médias. Ainsi, avant qu'il ne soit définitivement trop tard, je partage avec vous mon top 10 des spectacles de l'année tel qu'il a été publié la semaine dernière vous-savez-où. Comme plus personne ne semble lire les journaux entre le 23 décembre et le 3 janvier, je me suis dit que j'aurais davantage de lecteurs (et de commentaires) ici que dans la vrai patente. Oui, c'est ironique. (Image via JdM)

√ 1- Radiohead, 6 août, parc Jean-Drapeau.
De 15 Steps en ouverture à Everything In It’s Right Place en grande finale, ce spectacle a été parfait, et on insiste sur le qualificatif. Les jeux de lumières étaient époustoufflants, l’interprétation schizophrénique de Yorke répondait à la définition de «génie» et toutes les chansons du récent In Rainbows ont été livrées avec aplomb. On a encore des frissons en y pensant.
Moment fort: You and Whose Army?, à égalité avec Like Spinning Plates.

√ 2- Jack Johnson, 4 août, parc Jean-Drapeau.
Il en aura fallu du temps pour que le sympathique hawaien vienne faire son tour dans notre nordique bout de pays, mais l’attente en valait grandement la peine. Véritable rassemblement peace and love, c’est le genre de spectacle fédérateur qui ne passe que trop rarement ici.
Moment fort: Good People.

√ 3- Paul McCartney, 20 juillet, plaine d’Abraham.
On a tellement écrit sur cette performance effectivement historique qu’on ne sait plus trop quoi ajouter, outre que Macca a répondu aux (grandes) attentes qu’on plaçait en lui. Bonne chance pour revivre un évènement d’une telle envergure d’ici dix ans au Québec.
Moment fort: «Bonsoir, toute la gang!»

√ 3- Céline sur les plaines, 22 août, plaine d’Abraham.
Puisqu’il nous était impossible de départager lequel des deux méga-rassemblements du 400e de Québec était le meilleur, nous décrétons l’égalité. Oui, il y a eu quelques longueurs pendant l’évènement de Céline, mais l’ensemble frôlait la perfection, particulièrement grâce à l’inclusion des nombreux invités.
Moment fort: Un peu plus haut, interprétée par Ferland, Dion et Reno.

√ 5- The Hives, 4 mars, Métropolis
Un quintette suédois rock garage en cinquième position? Et comment! Ceux qui ont pu apprécier les sautillements nerveux du chanteur Almqvist et les gros roulements de basse bien gras de Matt Destruction vous le confirmeront: le passage des Hives a été, encore une fois, un évènement incontournable pour les rockeurs.
Moment fort: L’immobilisme soudain de toute la formation au beau milieu de You Dress Up For Armageddon.

√ 6- Iron Maiden, 21 juin, parc Jean-Drapeau
Ils ont un peu vieilli, mais la fougue de la jeunesse habite toujours ces pionniers du heavy métal qui ont été la première tête d’affiche du festival Heavy MTL organisé par GEG. On souhaite longue vie à Eddie.
Moment fort: Des sphynx! Des sarcophages égyptiens! Des flammes de l’enfer!

√ 7- Karkwa, 9 octobre, Club Soda
Pour leur très attendue rentrée montréalaise après la parution de leur troisième album, Le volume du vent, les gars ont offert un spectacle audacieux dans lequel ils réarrageaient certains de leurs meilleurs morceaux. Très, très bon.
Moment fort: La relecture de M’empêcher de sortir.

√ 8- Ariane Moffatt, 15 octobre, Club Soda.
Impossible d’ignorer cette autre rentrée au Club Soda, qui arrivait une semaine à peine après celle de Karkwa. Moffatt a confirmé ce qu’on savait déjà, soit qu’elle marquera son époque comme l’une des meilleures artistes pop-rock du Québec.
Moment fort: Le coeur dans la tête.

√ 9- Bad Religion, 26 septembre, Métropolis.
Ce qu’il fait bon d’apprécier les rythmes rapides de ces pères fondateurs dans une salle de taille moyenne plutôt qu’au Warped Tour! En rafale, les You, I Want To Conquer The World et autres Let Them Eat War résonnent encore dans nos oreilles.
Moment fort: le rappel acoustique avec Dearly Beloved et Bored and Extremely Dang.

√ 10- Mindless Self Indulgence, 29 juin, Medley.
Ils ne visent assurément pas un large public avec leur fusion de rock-électro, de punk et de hip-hop, mais MSI donne toujours un show de tous les diables. Esprit aventureux, découvrez ça immédiatement. C’est un ordre.
Moment fort: Never Wanted To Dance.

jeudi 1 janvier 2009

Le Bye Bye

Moi, je l'ai trouvé très bon, pour toutes les mêmes raisons que les autres ont déjà évoquées. Mais j'ajouterais deux arguments finaux: 1) ils ont fait joué Cocaïnomane des Vulgaires Machins, qui est un classique du genre et un fan favorite et 2) le numéro d'ouverture était hallucinant (je suis de ceux qui hayiiissent les numéros musicaux, c'est pour dire.) Ça battait ce qui s'est fait à l'ADISQ, et la barre était haute.

By the way, les Lost Fingers, ça commence à faire pas mal 2008 à mon goût.

Bonne année 2009.